Les machinistes veulent de meilleurs salaires, de meilleures retraites et de meilleures soins de santé de la part de Boeing, le géant de l’aérospatiale en difficulté qui a été confronté problème après problème cette année.
Les machinistes de Boeing sont en grève, ce qui constitue un nouveau revers pour l’avionneur dont la réputation et les finances ont été mises à mal et dont la production est désormais confrontée à un arrêt.
L’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale a annoncé vendredi que ses membres avaient rejeté un contrat qui aurait augmenté les salaires de plus de 25 % sur quatre ans.
Jeudi, ils auraient voté à 94,6 % en faveur du rejet de la grève et à 96 % en faveur de la grève, avec seulement une majorité des deux tiers requise.
« Il s’agit de respect, de faire face au passé et de lutter pour notre avenir », a déclaré Jon Holden, président du district 751 de l’IAM, lors de l’annonce du vote.
Les machinistes sont amers face à la stagnation des salaires et aux concessions qu’ils ont faites depuis 2008 sur les retraites et les soins de santé pour empêcher l’entreprise de délocaliser des emplois ailleurs.
Très peu de choses se sont bien passées pour Boeing cette année, depuis l’explosion d’un panneau dans l’un de ses avions de ligne en janvier jusqu’à la décision de la NASA de laisser deux astronautes dans l’espace plutôt que de les renvoyer chez eux à bord d’un vaisseau spatial Boeing en proie à de nombreux problèmes.
Tant que la grève se poursuit, Boeing sera privé de l’argent dont il a tant besoin en livrant de nouveaux avions aux compagnies aériennes.
Ce sera un autre défi pour le PDG de l’organisation, qui s’est vu confier la tâche de redresser l’entreprise qui a perdu plus de 25 milliards de dollars (23 milliards d’euros) au cours des six dernières années.