Les mesures ont déclenché la controverse, les critiques étiquetant la proposition une «interdiction de hijab», avertissant qu’elle ciblerait de manière disproportionnée les femmes de la foi musulmane.
Les législateurs français débattent de l’interdiction des vêtements et symboles «ostensiblement religieux» dans les compétitions sportives françaises.
La proposition – soutenue par le parti conservateur de Les Républicains et à être discutée mardi et mercredi – s’appliquerait aux compétitions organisées par des fédérations sportives officielles et d’autres organismes, notamment des ligues professionnelles et des piscines.
Jusqu’à présent, les fédérations ont été gratuites sur les règles concernant les symboles ouvertement religieux portés par les concurrents dans leurs disciplines. Alors que les fédérations françaises de football et de rugby ont mis en œuvre des interdictions sur les signes religieux et les vêtements, d’autres associations, telles que celles régissant l’athlétisme et le handball, ne l’ont pas fait.
«Il y a un désir de créer un retrait communautaire en mélangeant le sport et la pratique religieuse, qui à mon avis est contraire à la pratique du sport», a déclaré Michel Savin, le député Les Républicains qui a lancé la proposition juridique.
Le projet de loi proposé refuserait également l’accès à toute partie d’une installation sportive pour la prière, déclarant que la pratique « constituerait une mauvaise utilisation de son objectif ».
Selon un rapport d’accompagnement, les «attaques croissantes contre la laïcité» et la nécessité de lutter contre les rapports de «radicalisation», de «communautarisme» et de «séparatisme islamiste» dans les sports français ont provoqué le projet de loi.
Le rapport indique également que l’interdiction des vêtements tels que les hijabs sportifs empêcherait la formation de «contre-sociétés».
Les critiques claquent ‘Hijab Ban’
La laïcité – connue sous le nom de Laïcité en français – est un élément clé du tissu politique du pays mais aussi une source de tension avec certaines parties de la communauté musulmane.
Bien que la proposition ait été accueillie par de nombreux politiciens conservateurs français, il a également reçu la condamnation internationale des chiffres de gauche, ainsi que des groupes de défense des droits de l’homme. De nombreux critiques ont étiqueté la proposition dans le cadre d’une «interdiction de hijab» plus large et limite les droits des femmes à choisir comment s’habiller.
«Toutes les femmes ont le droit de choisir quoi porter. Les interdictions de hijab sportives en France sont une autre mesure soutenue par l’islamophobie et une tentative patriarcale de contrôler ce que les femmes musulmanes portent. Ce projet de loi doit être rejeté », a déclaré Anna Błuś, chercheuse d’Amnesty International sur la justice de genre en Europe.
«Aux Jeux olympiques de Paris, l’interdiction française des athlètes féminines françaises qui portent des foulards de participer aux Jeux a attiré l’indignation internationale», a ajouté Błuś.
La France a invoqué ses règles strictes sur la laïcité pour interdire à ses athlètes de porter des symboles religieux, y compris le hijab, pendant les Jeux olympiques de Paris 2024.
Cette mesure a déclenché un débat public substantiel, avec le sprinter français Sounkamba Sylla rendant public à propos de son différend avec le corps organisant les jeux, qui a concentré si elle devait être autorisée à porter un hijab à la cérémonie d’ouverture.
Sylla a été initialement interdite d’assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, mais après des discussions, elle a été autorisée à porter un capuchon à la place pour couvrir ses cheveux pendant l’événement.
« À peine six mois, les autorités françaises doublent non seulement l’interdiction discriminatoire du hijab, mais tentent de l’étendre à tous les sports », a commenté Błuś.
En octobre, les experts des Nations Unies ont condamné ces interdictions comme «disproportionnées et discriminatoires» et ont appelé leur renversement.