volunteers carrying flags of Olympic teams on the Iena Bridge in Paris, France, during the opening ceremony of the 2024 Summer Olympics, Friday, July 26, 2024.

Milos Schmidt

Les habitants de la banlieue parisienne expriment des sentiments mitigés à l’égard des Jeux olympiques

De nombreuses épreuves des Jeux Olympiques ne se déroulent pas à Paris, mais dans les banlieues de la capitale. Ces banlieues expriment des sentiments mitigés quant à la manière dont les Jeux les affectent.

Les habitants des banlieues parisiennes expriment des sentiments mitigés à l’égard des Jeux olympiques, décrivant un décalage entre leur vie et l’événement lui-même.

De nombreuses épreuves des Jeux olympiques se déroulent dans la banlieue de la capitale française.

Les compétitions sportives se déroulent sur cinq sites répartis en banlieue, dont le Stade de France situé à Saint-Denis.

Les sites d’entraînement sont répartis sur onze autres sites en banlieue parisienne, ainsi qu’au siège et au village olympique.

Certains Parisiens habitent à proximité des lieux de compétition, mais ont rarement la possibilité d’assister aux compétitions.

« De nombreux habitants n’ont pas les moyens d’acheter des billets pour les Jeux. Nous voulons éviter les frustrations à ce sujet. Ici, ils peuvent vraiment vivre les Jeux », a déclaré Michel Bodard, conseiller municipal de Tremblay-en-France, dont la municipalité a aménagé une fan zone.

Des activités sportives sont organisées dans ces fan zones et les habitants des banlieues locales peuvent regarder les Jeux en direct sur un grand écran gratuitement.

Mais il y a aussi des manifestations. A Saint-Denis, un comité citoyen spécial a manifesté à plusieurs reprises contre les travaux de construction des Jeux olympiques.

Par exemple, une nouvelle route a été construite dans la ville, qui sert également d’entrée à l’autoroute A86. Les bus qui se rendent au village olympique y font l’aller-retour. Après les Jeux, le trafic régulier empruntera également cette route.

La nouvelle route passe juste à côté de deux écoles. Ces écoles accueillent des enfants de 3 à 12 ans et sont désormais complètement coincées entre des routes et des autoroutes.

Hamid Ouidir vit à Saint-Denis et est membre du comité citoyen local.

« Divers organismes ont calculé que les gaz d’échappement présentaient un risque pour la santé des enfants », explique Ouidir.

Il critique également le village olympique, situé à seulement quelques centaines de mètres.

Quelques milliers d’appartements abritant actuellement des athlètes seront bientôt disponibles pour le marché immobilier local.

Il s’agissait à l’origine d’un « héritage » des Jeux : de nouveaux logements pour les résidents. Mais ce ne sera peut-être pas le cas.

« On avait promis que 40 % des logements seraient des logements sociaux à Saint-Denis, explique M. Ouidir. On a réduit ce pourcentage à 20 %. 80 % seront occupés par des propriétaires, avec des prix extrêmement élevés. Pour les habitants d’ici, c’est inabordable. »

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