Le centre-droit Alexander Stubb affronte Pekka Haavisto, de la gauche verte, lors de l’élection présidentielle finlandaise.
Les électeurs finlandais choisiront dimanche entre deux hommes politiques expérimentés pour être leur prochain président.
La tâche principale du lauréat sera de guider la politique étrangère et de sécurité du nouveau membre de l’OTAN dans le contexte de l’invasion brutale de l’Ukraine par la Russie.
L’ancien Premier ministre Alexander Stubb, de centre-droit, affronte l’ancien ministre des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, de la gauche verte.
Les deux hommes sont largement d’accord sur les priorités de politique étrangère et de sécurité de la Finlande. Il s’agit notamment du maintien d’une ligne dure envers la Russie – qui partage une frontière tentaculaire de 1 340 km avec la Finlande – du renforcement des liens de sécurité avec les États-Unis, Washington et de l’aide à l’Ukraine.
Contrairement à la plupart des pays européens, le président finlandais détient le pouvoir exécutif dans la formulation de la politique étrangère et de sécurité.
Ils le font avec le gouvernement, notamment concernant les pays extérieurs à l’Union européenne comme les États-Unis, la Russie et la Chine.
Le chef de l’État commande également l’armée, particulièrement importante dans le contexte de sécurité actuel de l’Europe et dans l’évolution de la situation géopolitique de la Finlande, qui a rejoint l’OTAN en avril 2023.
Homme politique du parti conservateur de la Coalition nationale, Stubb a pris la première place au premier tour des élections le 28 janvier avec 27,2% des voix, devant les huit autres candidats.
Il est le favori pour remporter la présidence.
Stubb a dirigé le gouvernement en 2014-2015 et a occupé auparavant plusieurs autres postes ministériels.
Haavisto, finaliste du premier tour, a été le plus haut diplomate finlandais entre 2019 et 2023 et le principal négociateur de son entrée dans l’OTAN. Ancien médiateur de conflit auprès des Nations Unies et fervent écologiste, Haavisto a remporté 25,8% des voix au premier tour.
Un second tour était nécessaire car aucun des candidats n’a obtenu plus de la moitié des voix au premier tour du 28 janvier.
Plus de 4 millions de personnes ont le droit de voter. Le vainqueur succédera au très populaire président Sauli Niinistö, dont le deuxième mandat de six ans expire en mars.
Niinistö n’est pas rééligible.