Avec une autre « variante d’intérêt » du COVID-19, l’Organisation mondiale de la santé avertit les pays du monde entier de ne pas démanteler leurs mesures de surveillance. L’organisme de santé affirme que la nouvelle variante EG5 est une mutation d’Omicron et qu’elle a des effets similaires.
L’annonce par l’Organisation mondiale de la santé d’une nouvelle variante d’intérêt intervient après les résultats de sept mille séquences.
La mutation s’appelle EG5 et présente à peu près les mêmes symptômes qu’Omicron. EG.5 est une sous-variante de la lignée descendante de XBB du virus.
Il a été trouvé dans 51 pays jusqu’à présent, mais l’OMS dit que c’est probablement parce que ces pays sont plus proactifs en matière de dépistage du virus.
La variante a été signalée en Chine, en Corée, au Japon et au Canada, entre autres pays, mais Maria Van Kerkhove, qui siège à un groupe d’experts qui conseille l’OMS, a déclaré que les chiffres doivent être utilisés avec prudence.
Elle a ajouté qu’avec seulement la moitié du monde effectuant des tests de dépistage du virus, il est compréhensible que la propagation de l’EG5 soit beaucoup plus répandue que ne le suggèrent les tests.
Kerkhove a également mis en garde contre toute hypothèse sur le début de la mutation du virus.
« Je pense que l’idée que les variantes peuvent émerger d’un pays ou d’un autre est fausse et c’est dangereux parce que vous pensez que le problème est ailleurs », a-t-elle déclaré.
« Le virus circule tellement en ce moment qu’il évolue. »
Kerkhove a ajouté que l’EG5 représentait 17,4% des séquences de test positives.
« Ce n’est pas une variante dominante dans le monde, nous la classons comme une variante d’intérêt car elle a un taux de croissance accru et nous nous attendons à ce que sa détection augmente dans le monde », a-t-elle déclaré.
« Mais la surveillance et le séquençage restent assez limités. Il nous est donc très difficile de dire ce qui circule partout. »
EG5 a été classé comme étant d’intérêt car il est très transmissible. L’OMS a également noté que le virus n’était pas aussi saisonnier que par le passé.
La chaleur extrême de l’été signifie que plus de personnes sont susceptibles d’être chez elles pendant l’été de l’hémisphère nord pour se réfugier dans un endroit frais.
