Les syndicats étudiants estiment que cette décision va dévaloriser les diplômes des universités publiques grecques
La police a affronté des étudiants qui se sont rassemblés jeudi à Athènes contre les réformes éducatives prévues qui permettraient l’introduction d’universités privées dans le pays.
Le gouvernement conservateur du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, qui a remporté un second mandat l’année dernière, devrait soumettre ce mois-ci au Parlement un projet de loi qui permettrait aux universités privées de fonctionner dans le pays en tant que succursales grecques d’universités étrangères.
En annonçant le projet de loi en décembre dernier, Mitsotakis a déclaré qu’il visait à attirer des étudiants étrangers dans le pays et à apporter une contribution significative à l’économie grecque.
Il a ajouté que les quelque 40 000 étudiants grecs qui voyagent chaque année à l’étranger pour poursuivre leurs études supérieures auraient la possibilité d’étudier dans le pays.
La Grèce compte 24 universités publiques accréditées et financées par le gouvernement, où la fréquentation est gratuite depuis des décennies. Il compte également plusieurs collèges privés.
Le pays a mis en œuvre une série de réformes éducatives dans le passé, malgré l’opposition farouche des étudiants et du personnel.
Les syndicats étudiants estiment que cette décision dévalorisera les diplômes des universités publiques grecques et que le système privé exclura ceux qui n’en ont pas les moyens.
La Fédération grecque des professeurs des écoles publiques de l’enseignement secondaire (OLME), qui a participé à la manifestation, a déclaré qu’elle soutenait le caractère public des universités.