Les pays discuteront du résultat de la consultation publique.
Les États membres restent sceptiques quant aux projets de la Commission européenne visant à réviser les règles des télécommunications visant à améliorer la connectivité et l’infrastructure du réseau, selon un projet de conclusions sur un projet de loi sur les réseaux numériques (DNA), consulté par L’Observatoire de l’Europe.
Selon le plan de la Commission, dirigé par le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, et lancé le 21 février, l’avenir des infrastructures numériques doit être réévalué, afin d’ouvrir la voie à une nouvelle loi sur les télécommunications pour le prochain mandat.
L’exécutif souhaite s’attaquer aux problèmes de connectivité, de spectre et d’investissement, car les nouvelles applications technologiques nécessitent de plus en plus de traitement et de stockage de données.
Lors d’une réunion du groupe de travail qui se tiendra demain (5 septembre) à Bruxelles, les représentants des gouvernements nationaux demanderont toutefois à la Commission d’analyser plus en détail les défis posés par les technologies émergentes, d’envisager des solutions à l’épreuve du temps et de fonder ses propositions sur des données probantes.
L’Observatoire de l’Europe rapportait déjà en mars que la plupart des pays étaient sceptiques quant à une telle refonte et s’interrogeaient sur la nécessité de connexions 5G plus rapides et plus nombreuses.
Il existe toutefois un consensus général sur les objectifs des plans : la nécessité d’une mise à niveau de l’infrastructure des télécommunications pour répondre aux besoins de connectivité et aux normes de sécurité.
Lors de cette réunion, la Commission présentera un résumé de la consultation publique sur le livre blanc, qui s’est achevée en juin. Il appartiendra à la nouvelle Commission, qui devrait entrer en fonction avant la fin de l’année, de présenter la proposition législative.
Les gouvernements de l’UE souligneront que la réglementation du secteur des communications électroniques devrait tenir compte proportionnellement de l’offre et de la demande, y compris de l’accessibilité financière des services aux consommateurs.
Ils souhaitent également que l’exécutif européen prenne en compte d’autres obstacles critiques qui entravent le développement des infrastructures, tels que les charges administratives, le manque de demande des consommateurs, la rareté des capacités de construction et le risque d’une faible adoption des réseaux dans les zones rurales.
Leurs commentaires seront pris en compte par la Hongrie, qui dirige les réunions ministérielles de l’UE, dans le but de présenter un deuxième texte le 24 octobre.
Le texte final des conclusions du Conseil devrait être approuvé par les ministres des télécommunications lors de leur réunion du 6 décembre.