Les élections locales polonaises mettent à l’épreuve le nouveau gouvernement de Donald Tusk après 4 mois au pouvoir.
Les électeurs de toute la Pologne voteront dimanche aux élections locales lors du premier test électoral pour le gouvernement de coalition du Premier ministre Donald Tusk, près de quatre mois après son arrivée au pouvoir.
Les électeurs éliront les maires ainsi que les membres des conseils municipaux et des assemblées provinciales, un exercice important d’autonomie gouvernementale qui constitue l’une des grandes réussites de la transformation démocratique réalisée par la Pologne lorsqu’elle s’est débarrassée du communisme il y a 35 ans.
Au total, près de 190 000 candidats sont inscrits pour des postes au sein du gouvernement local dans ce pays d’Europe centrale de 38 millions d’habitants.
Le second tour aura lieu deux semaines plus tard, le 21 avril, dans le cas où les candidats à la mairie n’obtiendraient pas au moins 50 % des voix au premier tour de dimanche.
Les sondages d’opinion publiés quelques jours avant le vote montraient que les deux plus grandes formations politiques étaient au coude à coude : la Coalition civique de Tusk, une coalition électorale dirigée par son parti centriste et pro-Union européenne, la Plateforme civique, et un parti national conservateur qui gouvernait le pays de 2015 à l’année dernière.
Plusieurs autres groupes sont à la traîne des deux principaux groupes, notamment la coalition de la Troisième Voie, la Gauche et le parti de droite radicale Confédération.
Le gouvernement de coalition de Tusk, qui comprend la Troisième Voie et la Gauche, a remporté ensemble les élections nationales d’octobre. Ce résultat, malgré une participation record, a marqué la fin de huit années difficiles de règne du Droit et de la Justice, accusé par l’Union européenne de violer les normes démocratiques avec ses changements dans le système judiciaire et les médias publics.
Tusk a gagné grâce à ses promesses d’annuler bon nombre de ces changements et tente de mettre en œuvre ce programme, mais ce n’est pas facile. Ses tentatives pour restaurer l’indépendance du système judiciaire sont un long processus qui nécessitera l’adoption d’une nouvelle législation.