The Eiffel Tower in Paris, France

Jean Delaunay

Les députés français votent en faveur d’un nouvel impôt sur la fortune des milliardaires

Une majorité de députés ont soutenu la proposition du parti d’extrême gauche LFI, malgré les avertissements du gouvernement en place.

Les députés français ont voté vendredi en faveur d’un nouveau prélèvement qui taxerait à 2 % les actifs dépassant le seuil du milliard d’euros.

Elle s’appliquerait à toute personne qui est résidente fiscale en France ou qui possède un patrimoine en France.

L’amendement, proposé par le parti d’extrême gauche LFI (La France Insoumise), intervient alors que l’Assemblée nationale française débat du budget de l’État pour l’année prochaine.

Un projet de proposition créé par le gouvernement en place est débattu et amendé, avant d’être envoyé au Sénat français pour un nouvel examen.

L’acceptation de l’impôt sur la fortune intervient malgré l’opposition du parti Renaissance au pouvoir, ainsi que du parti Rassemblement national.

S’exprimant vendredi à l’Assemblée nationale, le député LFI Aurélien Le Coq a déclaré : « Dans ce budget, nous demandons des efforts à presque tout le monde sur presque tout, mais il y a une chose à laquelle nous ne touchons pas. »

Il a ajouté : « Il n’y a pas une seule mesure dans ce budget qui décide d’exploiter la richesse des personnes les plus riches. »

Le Coq estime qu’en considérant simplement les 10 plus grandes fortunes françaises, cette taxe rapporterait pas moins de 13 milliards d’euros à l’État.

Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Budget et aux Comptes publics du gouvernement en place, a critiqué l’amendement, estimant qu’il s’agit de « la meilleure façon de faire fuir ceux qui peuvent investir dans notre pays ».

Le vote de vendredi intervient malgré l’échec des efforts déployés en France pour réintroduire l’ISF, un impôt sur la fortune en France qui a été remplacé par un autre prélèvement – ​​l’IFI – en 2018.

L’IFI ne concerne que les actifs immobiliers, ce qui signifie qu’il n’a pas une portée aussi vaste.

Le nouvel impôt sur la fortune proposé intervient également à un moment où l’État français a grandement besoin de recettes supplémentaires.

Le déficit public de la France a atteint 5,5 % du PIB du pays l’année dernière, dépassant largement les prévisions et violant l’objectif de l’UE de 3 %.

À la fin du mois dernier, le nouveau ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a révélé que le chiffre de cette année pourrait dépasser les 6 %.

Les experts estiment que malgré le vote de vendredi, l’impôt sur la fortune proposé ne survivra probablement pas à l’examen du Sénat.

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