Migrants seek shelter outside an overcrowded asylum seekers center in Ter Apel, northern Netherlands, Thursday, Aug. 25, 2022.

Jean Delaunay

Les demandes d’asile dans l’UE chutent de 17 % en juin alors que les pays resserrent les frontières

Les Syriens restent le groupe le plus important parmi les demandeurs d’asile, tandis que l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la France sont confrontées au plus grand nombre de cas.

Les premières demandes d’asile émanant de personnes demandant l’asile dans l’UE ont diminué de 17 % cet été, selon Eurostat.

Les Syriens constituent toujours le groupe le plus important de demandeurs d’asile, avec plus de 10 000 primo-demandeurs. Les Vénézuéliens les suivaient avec 6 340 et les Afghans avec 5 930 candidatures.

L’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la France accueillent toujours le plus grand nombre de primo-demandeurs d’asile. Ces quatre pays traitent 76 % de toutes les premières demandes dans l’UE.

Selon le rapport, en juin, le nombre total de primo-demandeurs d’asile dans l’UE était de 15,7 pour 100 000 personnes.

Premiers demandeurs d’asile et demandeurs ultérieurs d’asile dans l’UE
Premiers demandeurs d’asile et demandeurs ultérieurs d’asile dans l’UE

Parmi les 70 375 demandeurs d’asile dans l’UE, un peu plus de 2 000 sont des mineurs non accompagnés.

La majorité des demandeurs d’asile mineurs sont originaires de Syrie (675), d’Afghanistan (405) et d’Égypte (255).

La plupart de ces enfants demandent l’asile en Allemagne, en Bulgarie, en Grèce, aux Pays-Bas et en Espagne.

Comment réagissent les pays de l’UE ?

Malgré cette baisse, la migration reste un mot à la mode dans les États membres de l’UE, ce qui place la question en tête de l’ordre du jour.

La baisse de 17 % des demandes d’asile est intervenue alors que certains pays du bloc ont annoncé de nouveaux contrôles plus stricts aux frontières.

L’Allemagne a décidé de resserrer ses frontières terrestres pendant six mois en septembre et a autorisé ses forces de l’ordre à rejeter davantage de migrants directement à ses frontières.

Des contrôles temporaires aux frontières terrestres avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark sont mis en place, s’ajoutant aux contrôles existants, qui s’élèvent désormais à tous les passages terrestres avec neuf pays européens.

« Jusqu’à ce que nous parvenions à une protection renforcée des frontières extérieures de l’UE avec le nouveau régime d’asile européen commun, nous devons renforcer les contrôles à nos frontières nationales », a déclaré la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser.

Le gouvernement néerlandais a également confirmé son intention de demander « dès que possible » une clause de non-participation aux règles européennes en matière de migration et d’asile.

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