The logo of Microsoft is seen outside it

Milos Schmidt

Les craintes d’une guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine pèsent sur le cours des actions de Microsoft et d’Apple

Les États-Unis ont déjà imposé des restrictions aux entreprises chinoises telles que Huawei, l’empêchant de recevoir des puces semi-conductrices ainsi que des équipements de télécommunications de fabricants américains.

La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis en matière d’intelligence artificielle pourrait s’intensifier avec les spéculations selon lesquelles Washington envisage de resserrer les exportations et les ventes de puces semi-conductrices clés.

Cette décision fait suite à un rapport non confirmé selon lequel le président Joe Biden envisagerait d’utiliser une réglementation de grande envergure, la règle sur les produits directs étrangers, pour restreindre davantage les ventes d’équipements critiques de fabrication de puces électroniques à la Chine, selon Bloomberg.

Cela peut s’appliquer même si le produit est fabriqué dans un pays étranger, sans aucun composant d’origine américaine, et est vendu à des acheteurs tiers sans jamais entrer aux États-Unis. À ce titre, le gouvernement américain peut affirmer que ces technologies sont soumises aux réglementations sur l’administration des exportations (EAR).

Cette nouvelle a eu des répercussions sur les actions de plusieurs grandes entreprises technologiques, comme Microsoft, qui a chuté de 1,32% à 443,55 dollars (405,69 euros) mercredi. Apple a également chuté de 2,53% à 228,88 dollars mercredi, tandis que Nvidia a chuté de 6,62% à 117,99 dollars.

On estime que les plus grandes entreprises du monde ont perdu plus de 338 milliards de dollars de valeur à cause des craintes de guerre commerciale.

Qu’est-ce qui a conduit à la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis en matière d’intelligence artificielle ?

Les États-Unis ont récemment révoqué les licences d’exportation d’entreprises telles qu’Intel et Qualcomm. Cette mesure vise à restreindre l’accès de la Chine aux équipements et technologies d’intelligence artificielle qui pourraient être utilisés à des fins militaires.

De même, les États-Unis ont également interdit aux fournisseurs américains de vendre et d’exporter des semi-conducteurs et des équipements de télécommunications à Huawei.

Dan Coatsworth, analyste d’investissement chez AJ Bell, a déclaré : « La menace d’une intervention accrue du gouvernement américain dans le secteur des semi-conducteurs a provoqué des secousses sur le marché, faisant chuter les actions des semi-conducteurs de six points de pourcentage et déstabilisant le Nasdaq. Les investisseurs se sont habitués à des bonnes nouvelles incessantes en provenance des valeurs technologiques, donc la moindre négativité a pris les gens au dépourvu et provoqué la panique sur les marchés. »

« Le gouvernement américain a déjà mis en place des contrôles pour empêcher la Chine d’accéder à des technologies avancées qui pourraient bénéficier à ses capacités militaires. Certains estiment que ces contrôles sont inefficaces, car la Chine a simplement acquis des technologies ailleurs. Il se murmure donc que l’administration Biden veut imposer des restrictions plus strictes. »

« La perspective d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait également faire craindre qu’il ne se montre encore plus ferme pour empêcher la Chine de mettre la main sur des technologies étrangères. Trump pourrait examiner la chaîne d’approvisionnement des entreprises américaines de semi-conducteurs et les encourager à cesser de dépendre des équipements étrangers. »

La Chine toujours sous la pression des tarifs douaniers de l’UE

Outre l’escalade potentielle des tensions avec les États-Unis, la Chine est également confrontée à des droits de douane sur ses exportations de véhicules électriques vers l’UE. En effet, l’UE soupçonne les fabricants chinois de véhicules électriques tels que BYD, Geely et SAIC d’être subventionnés par le gouvernement chinois, ce qui leur permet de vendre leurs produits à des prix inférieurs dans l’UE.

Les constructeurs automobiles allemands comme BMW, Mercedes-Benz et Audi ont toutefois critiqué la réponse de l’UE, affirmant qu’elle pourrait amener la Chine à imposer des droits de douane en représailles sur leurs vastes installations de production dans le pays. Cela pourrait les amener à perdre l’accès à des terrains bon marché, à des capitaux et à des avantages fiscaux, entre autres avantages.

La Chine a également annoncé qu’elle appliquerait des droits de douane sur les importations de produits de l’UE tels que les produits laitiers, le porc et les articles de luxe.

Laisser un commentaire

12 − neuf =