The European Parliament will elect the committee chairs on Tuesday.

Jean Delaunay

Les comités votent pour leur leadership, Newsletter

Les événements clés de la semaine présentés par la journaliste spécialisée en santé et alimentation Marta Iraola Iribarren

Dates clés de l’agenda

  • Lundi 22-mardi 23 juillet : Conseil de l’UE, réunion informelle des ministres de la justice et des affaires intérieures à Budapest

  • Mardi 23 juillet : les commissions du Parlement européen votent pour leurs présidents

  • Jeudi 24-vendredi 25 juillet : Conseil de l’UE, réunion informelle des ministres de la Santé à Budapest

À l’honneur

Après une semaine intense à Strasbourg, riche en décisions importantes, nous savons désormais qu’Ursula von der Leyen continuera à diriger la Commission européenne pour les cinq prochaines années, tandis que Roberta Metsola dirigera le Parlement pendant les deux ans et demi du premier mandat.

En effet, une série de vice-présidents du Parlement et les membres des commissions ont également été désignés, même si une réunion clé reste prévue demain (23 juillet) pour élire les présidents des commissions du Parlement.

Les députés européens décideront qui dirigera chacune des 20 commissions et sous-commissions qui composent le Parlement et traitent de la législation au quotidien. Ces commissions sont chargées, entre autres tâches, de rédiger les positions du Parlement sur les propositions législatives, de préparer des rapports d’initiative, d’organiser des auditions d’experts et de contrôler les autres institutions et organes de l’UE.

Chaque président aura un mandat de deux ans et demi, à l’issue duquel un nouveau député prendra la relève. Celui qui obtiendra ce poste sera chargé de fixer l’ordre du jour et de coordonner les travaux avec les autres commissions.

En outre, cette position pourrait voir son pouvoir renforcé plus tard en septembre, puisque la Conférence des présidents – une réunion des présidents de tous les groupes parlementaires – décidera d’un amendement au règlement intérieur qui pourrait donner aux présidents des commissions plus d’influence dans les négociations interinstitutionnelles.

Sont également réservées au mois de septembre les négociations en cours sur la question de savoir si les sous-comités de sécurité et de défense (SEDE) et de santé publique (SANT) devraient être promus au rang de commissions autonomes dotées de pleins pouvoirs législatifs.

Les sous-comités SANT et SEDE sont des émanations d’autres commissions mères, respectivement de l’environnement (ENVI) et des affaires étrangères (AFET), qui votent en dernier ressort sur des règlements ou des directives.

Chaque groupe parlementaire a déjà provisoirement choisi les commissions qui l’intéressent le plus et qu’il souhaite donc présider.

La semaine dernière, L’Observatoire de l’Europe a présenté quelques-uns des noms qui ont été pressentis, même si le tableau va changer à mesure que les décisions seront prises.

Les décisions clés à surveiller seront celles qui affecteront le groupe d’extrême droite Patriotes d’Europe. Le groupe sera soumis à un cordon sanitaire et perdra très probablement les présidences des commissions Transport et Tourisme (TRAN) et Culture et Éducation (CULT) qu’il avait initialement désignées.

Si le PPE, les socialistes et les libéraux parviennent à bloquer les députés d’extrême droite de ces présidences, celles-ci seront attribuées ailleurs, les rôles reviendront probablement au PPE pour TRAN et aux Verts pour CULT.

Nous savons que les deux plus grandes commissions, celle de l’industrie, de la recherche et de l’énergie et celle de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, comptant chacune 90 membres, seront présidées respectivement par le PPE et le S&D.

Alors que la semaine dernière, la socialiste Camilla Laureti semblait susceptible de diriger la commission ENVI, c’est un autre Italien, Antonion Decaro, qui semble désormais pressenti pour ce rôle.

Restez à l’écoute demain pour les décisions finales car il peut encore y avoir quelques surprises de dernière minute !

Les décideurs politiques

Ilaria Salis et Georg Mayer.
Ilaria Salis et Georg Mayer.

Première bagarre parlementaire

La semaine dernière, la session plénière d’ouverture du Parlement européen nouvellement élu a été marquée par des débats passionnés, des votes tendus et, inévitablement, par la première prise de bec au sein de la chambre élue. Georg Mayer, du Parti de la liberté d’Autriche, a fustigé Ilaria Salis, l’eurodéputée italienne qui a passé 15 mois en détention et en résidence surveillée après avoir été accusée d’avoir agressé des manifestants d’extrême droite en Hongrie. « Il y a un énorme problème de violence dans cette maison », a-t-il déclaré, affirmant qu’une eurodéputée qui sortait « directement d’une cellule de prison » était « tout à fait heureuse de frapper les gens avec des marteaux ». « La violence vient de la gauche », a-t-il poursuivi, ajoutant : « Je vous demanderais, pour notre propre sécurité, que cette personne et son équipe soient fouillées tous les jours afin que des armes ne soient pas introduites illégalement dans cette maison ». La demande de Mayer a déclenché une réaction furieuse de Manon Aubry, coprésidente du groupe de gauche de Salis. « Malheureusement, il n’a pas fallu attendre plus d’une seule séance plénière pour que l’extrême droite montre son vrai visage et s’en prenne à ceux qui se mobilisent pour la défense des droits de l’homme », a déclaré Mme Aubry.

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