Lagarde is nervous of cutting interest rates before inflation falls

Milos Schmidt

L’enthousiasme du marché concernant les baisses de taux rencontre la prudence de Lagarde : qui détient la clé ?

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a mis l’accent sur la prudence en matière de baisse des taux après que la banque centrale a maintenu ses taux d’intérêt à un niveau record jeudi.

Croissance plus lente et baisse plus marquée de l’inflation en Europe : la Banque centrale européenne (BCE) vient de mettre à jour ses précédentes prévisions économiques, publiées après que la banque ait décidé de maintenir ses taux d’intérêt à un niveau record.

La BCE a abaissé sa prévision de croissance économique pour 2024 de 0,8 % à 0,6 %. Le PIB attendu pour 2025 reste à 1,5 % et la production économique pour 2026 a été ajustée à la hausse, passant de 1,5 % à 1,6 %.

L’inflation devrait diminuer, mais la BCE reste prudente

La BCE a apporté des changements majeurs à ses perspectives d’inflation. Pour 2024, ils s’attendent à une augmentation moyenne des prix de 2,3 % dans le bloc, au lieu des 2,7 % annoncés précédemment.

Les prévisions d’inflation pour 2025 ont été abaissées de 2,1 % à 2 %, et pour 2026, de 2 % à 1,9 %.

Les marchés n’ont pas tardé à interpréter ces évolutions comme un feu vert à des baisses de taux anticipées tout au long de 2024. Pourtant, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, est entrée sur scène après la réunion de politique monétaire de cet après-midi avec un ton prudent, cherchant à tempérer l’enthousiasme suscité par d’éventuels ajustements de taux. .

Lagarde a besoin de plus d’assurances sur la désinflation

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a commencé sa conférence de presse en soulignant la faiblesse économique persistante, les consommateurs freinant leurs dépenses, les investissements modérés et les exportations réduites, reflétant un ralentissement de la demande extérieure.

« Les risques pour la croissance économique restent orientés à la baisse », a-t-elle déclaré.

Alors que les taux d’intérêt record freinent la croissance du PIB, laissant les coûts d’emprunt élevés et freinant les investissements, Lagarde a néanmoins souligné la nécessité de preuves et de données supplémentaires avant d’envisager tout changement de politique monétaire.

Elle a fait allusion à une approche prudente, garantissant que les taux directeurs restent suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire pour soutenir une croissance économique durable.

« Les risques pour la croissance économique restent orientés à la baisse »

Christine Lagarde

Président de la BCE

Contrairement aux spéculations du marché, Lagarde a précisé que les baisses de taux n’étaient pas à l’ordre du jour de la réunion en cours. Au lieu de cela, les discussions se sont concentrées sur un assouplissement progressif de la politique restrictive de la BCE.

Concernant le rythme des futurs ajustements des taux, Lagarde a préféré ne s’engager dans aucune mesure préventive, soulignant l’importance de décisions fondées sur des données et alignées sur l’objectif d’inflation à moyen terme de la BCE de 2 %.

Lagarde a affirmé l’indépendance de la BCE par rapport à la Réserve fédérale, rejetant les spéculations sur un alignement sur d’éventuelles réductions de taux. Elle a déclaré : « Nous sommes toujours dans la période d’attente. » Après cette phase, elle s’attend à un processus de normalisation progressif.

Les actions européennes applaudissent aux éventuelles baisses de taux, mais les niveaux de surachat incitent à la prudence.

La bourse européenne, représentée par l’indice Euro Stoxx 600, a atteint de nouveaux sommets historiques lors de la séance de jeudi, marquant une hausse de 1% et se dirigeant vers la septième semaine consécutive de gains.

Tous les principaux indices boursiers des pays membres étaient sur le point de clôturer la séance dans le vert, signalant que les investisseurs avaient accueilli positivement la déclaration de la BCE, avec des baisses de taux imminentes désormais fermement sur leur radar.

Les investisseurs parient sur une réduction d’un point de pourcentage d’ici la fin de l’année, comme l’indiquent les marchés à terme, la première étant attendue dès juin.

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