L’expansion de la production nationale en février fait naître l’espoir que le Royaume-Uni sorte d’une récession.
Le produit intérieur brut du Royaume-Uni a augmenté de 0,1 % en février, confirmant que l’économie britannique est en expansion depuis deux mois consécutifs.
Le chiffre de la croissance de janvier, auparavant de 0,2%, a également été révisé à la hausse à 0,3%, selon les données publiées vendredi par l’Office des statistiques nationales.
L’expansion observée en février, qui était conforme aux prévisions des analystes, est un signe bienvenu après que le Royaume-Uni soit entré dans une récession à la fin de l’année dernière, marquée par deux trimestres consécutifs de contraction économique.
Si l’économie se développe au cours des trois premiers mois de 2024, la récession peut être considérée comme terminée, ce qui signifie que le Royaume-Uni se rapproche de cet objectif.
« Ces (données) confortent notre vision prudemment optimiste de l’économie britannique, qui, selon nous, a beaucoup de marge de rebond après les performances décevantes de 2023 », a déclaré Matthew Ryan, responsable de la stratégie de marché chez la société mondiale de services financiers Ebury.
« La poursuite du ralentissement de l’inflation, notamment suite à la baisse prochaine des factures d’énergie des ménages en avril, devrait soutenir l’activité de dépenses », a-t-il ajouté.
Le principal moteur de la croissance en février a été la production, qui a augmenté de 1,1 % après une baisse de 0,3 % en janvier.
La production des services a augmenté d’un modeste 0,1% sur le mois, après une hausse de 0,3% en janvier.
La croissance globale a été freinée par la production dans le secteur de la construction, qui a chuté de 1,9%, freinée par le temps pluvieux.
Bien que la croissance du Royaume-Uni soit encore modeste, le chancelier Jeremy Hunt a déclaré que ces données constituaient un « signe bienvenu que l’économie franchissait un cap ».
La récession de l’année dernière a été un coup dur pour le parti conservateur au pouvoir, alors qu’il se prépare aux élections générales prévues en 2024.
Les nouvelles de vendredi pourraient néanmoins dissiper toute urgence pour la Banque d’Angleterre de procéder à des baisses de taux d’intérêt.
La Banque devrait désormais réduire ses coûts d’emprunt par rapport à leur plus haut niveau depuis 16 ans de 5,25 % en juin.
Les résultats positifs de février susciteront sans aucun doute l’espoir d’un atterrissage en douceur, ce qui signifie que la lutte contre l’inflation pourra être menée à bien sans provoquer une récession durable.