French President Emmanuel Macron and his wife Brigitte Macron vote on Sunday July 7th 2024.

Milos Schmidt

Le vote se poursuit lors des élections législatives cruciales en France

La France pourrait avoir son premier gouvernement d’extrême droite depuis l’occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale si le Rassemblement national remporte la majorité absolue.

Le scrutin se déroule dimanche en France métropolitaine lors d’un second tour crucial qui pourrait donner une victoire historique au Rassemblement national d’extrême droite de Marine Le Pen et à sa vision repliée sur elle-même et anti-immigrés – ou produire un parlement sans majorité absolue et une impasse politique.

Le président français Emmanuel Macron a pris un risque énorme en dissolvant le Parlement et en convoquant des élections après la défaite de ses centristes aux élections européennes du 9 juin.

Les élections anticipées dans ce pays doté de l’arme nucléaire influenceront la guerre en Ukraine, la diplomatie mondiale et la stabilité économique de l’Europe, et elles vont presque certainement affaiblir Macron pendant les trois années restantes de sa présidence.

Le premier tour, le 30 juin, a vu la plus forte progression jamais enregistrée par le Rassemblement national, parti nationaliste et anti-immigration dirigé par Marine Le Pen.

Des électeurs font la queue pour voter lors du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet 2024 à Paris.
Des électeurs font la queue pour voter lors du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet 2024 à Paris.

Un peu plus de 49 millions de personnes sont inscrites sur les listes électorales pour les élections qui détermineront quel parti contrôlera les 577 membres de l’Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, et qui sera Premier ministre. Si le soutien à la faible majorité centriste de Macron s’érode encore davantage, il sera contraint de partager le pouvoir avec des partis opposés à la plupart de ses politiques favorables aux entreprises et à l’Union européenne.

Les électeurs présents dans un bureau de vote parisien étaient parfaitement conscients des conséquences à long terme pour la France et au-delà.

« Ce sont les libertés individuelles, la tolérance et le respect de l’autre qui sont en jeu aujourd’hui », estime Thomas Bertrand, un électeur de 45 ans qui travaille dans la publicité.

A midi, heure locale, la participation s’élevait à 26,63%, selon le ministère français de l’Intérieur, soit un niveau légèrement supérieur aux 25,90% enregistrés à la même heure lors du premier tour dimanche dernier.

Lors du premier tour, le taux de participation, proche de 67 %, a été le plus élevé depuis 1997, mettant fin à près de trois décennies d’apathie croissante des électeurs pour les élections législatives et, pour un nombre croissant de Français, pour la politique en général.

Macron a voté à La Touquet, en compagnie de son épouse Brigitte Macron. Le Premier ministre Gabriel Attal avait auparavant voté à Vanves, en banlieue parisienne.

Marine Le Pen ne vote pas, car sa circonscription du nord de la France n’organise pas de second tour après sa victoire la semaine dernière. Dans toute la France, 76 autres candidats ont obtenu des sièges au premier tour, dont 39 du Rassemblement national et 32 ​​du Nouveau Front populaire, alliance de gauche. Deux candidats de la liste centriste de Macron ont également remporté leur siège au premier tour.

Les élections se terminent dimanche à 20h00 (18h00 GMT) en France métropolitaine et en Corse. Les premières projections sont attendues dimanche soir, et les premiers résultats officiels sont attendus dimanche soir et lundi matin.

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