The UN Secretary-General

Jean Delaunay

Le Secrétaire général de l’ONU appelle à agir suite aux fortes chaleurs

Le Secrétaire général des Nations Unies a appelé à une coopération internationale pour atteindre les objectifs climatiques et mieux protéger les milliards de personnes exposées aux effets de la chaleur extrême.

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a lancé un appel urgent à l’action après que le monde a connu lundi sa journée la plus chaude jamais enregistrée.

« Dimanche, lundi et mardi derniers ont été les trois jours les plus chauds jamais enregistrés. Mais regardons les choses en face : les températures extrêmes ne sont plus un phénomène d’un jour, d’une semaine ou d’un mois. S’il y a une chose qui unit notre monde divisé, c’est que nous ressentons tous de plus en plus la chaleur. La Terre devient plus chaude et plus dangereuse pour tout le monde, partout ».

L’Organisation météorologique mondiale, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et d’autres organismes ont signalé que les épisodes de chaleur extrême augmentent en ampleur, en intensité, en fréquence et en durée.

Le mois dernier n’a pas seulement été le mois de juin le plus chaud jamais enregistré, il a également marqué le 13e mois consécutif à battre des records de température mondiale.

Le chef de l’ONU a déclaré que « la chaleur tuerait près d’un demi-million de personnes par an » et attribue la hausse des températures au changement climatique provoqué par l’activité humaine et alimenté par les combustibles fossiles.

Les quatre domaines critiques de l’appel à l’action de Guterres.

Guterres a appelé à une action urgente et à une coopération internationale pour faire face à la chaleur extrême dans quatre domaines critiques.

Il s’agit notamment de prendre soin des populations vulnérables au changement climatique, de protéger les travailleurs exposés et d’assurer leur sécurité, de renforcer la résilience des économies et des sociétés en utilisant les données et la science, et de limiter la hausse de la température à 1,5°C en éliminant progressivement les combustibles fossiles et en augmentant les investissements dans les énergies renouvelables.

Le Secrétaire général a averti que la chaleur extrême avait des répercussions sur l’économie, creusait les inégalités et compromettait la réalisation des Objectifs de développement durable. « Nous avons besoin de mesures pour protéger les travailleurs, fondées sur les droits de l’homme. Et nous devons veiller à ce que les lois et réglementations reflètent la réalité de la chaleur extrême d’aujourd’hui – et soient appliquées », a ajouté M. Guterres.

Élimination progressive des combustibles fossiles

M. Guterres a souligné l’expansion des combustibles fossiles, perceptible dans certains des pays les plus riches du monde, et a déclaré que « la signature d’une telle vague de nouvelles licences pétrolières et gazières revient à gâcher notre avenir ». Il a ajouté que « le leadership de ceux qui ont les plus grandes capacités est essentiel. Les pays doivent éliminer progressivement les combustibles fossiles – rapidement et équitablement ».

« Le G20 doit transférer les subventions aux combustibles fossiles vers les énergies renouvelables et soutenir les pays et les communautés vulnérables. Les plans nationaux d’action climatique doivent montrer comment chaque pays contribuera aux objectifs mondiaux convenus lors de la COP28 », a conclu Guterres.

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