La désignation des autorités britanniques interdit à quiconque au Royaume-Uni de proposer un financement à Blood and Honour, qui tire son nom d’un slogan nazi.
Le gouvernement britannique a imposé un gel complet des avoirs du groupe d’extrême droite Blood and Honour, dans le cadre de sa première utilisation d’un régime de sanctions nationales contre le terrorisme de droite.
Dans un communiqué publié mercredi, le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer a déclaré soupçonner le groupe « d’être impliqué dans des activités terroristes ».
En plus du gel des avoirs de Blood and Honor, les sanctions interdisent à toute personne au Royaume-Uni de lui offrir un financement ou des services financiers.
Les sanctions s’étendent également aux pseudonymes du groupe, parmi lesquels 28 Radio et Combat 18.
« La désignation de Blood and Honor est un signal clair que le Royaume-Uni travaille de manière proactive pour mettre fin au financement du terrorisme et qu’il prendra des mesures contre tous ceux qui tenteront d’exploiter le système financier britannique pour cette activité », a déclaré le gouvernement britannique.
Le groupe néo-nazi a été fondé en 1987 par Ian Stuart Donaldson, le chanteur du groupe skinhead Skrewdriver, décédé dans un accident de voiture en 1993.
Son nom est tiré d’un slogan nazi utilisé par les Jeunesses hitlériennes.
Le gel des avoirs, qui s’inscrit dans le cadre d’une initiative menée par le Trésor britannique, est différent du recours à la proscription par le ministère de l’Intérieur pour interdire les organisations d’extrême droite.
Six groupes suprémacistes blancs sont actuellement interdits en vertu de la loi britannique sur le terrorisme. Il s’agit notamment de la Base, de la Division Sonnenkrieg, de la Division Action nationale et de la Division Feuerkrieg.
Les sanctions contre le sang et l’honneur interviennent peu après que le milliardaire Elon Musk a appelé à la libération de prison de Tommy Robinson, un militant britannique d’extrême droite.
Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, purge une peine de 18 mois de prison pour avoir répété des propos diffamatoires contre le jeune réfugié syrien Jamal Hijazi.