La banque doit renforcer sa gestion des risques suite au rachat du Crédit Suisse, selon le régulateur FINMA.
UBS doit améliorer sa planification de crise afin de garantir que ses activités puissent être arrêtées sans déclencher une plus grande instabilité du marché, a annoncé mardi la FINMA.
Le régulateur suisse a déclaré dans un communiqué avoir suspendu la stratégie de résilience d’UBS, un plan qui est soumis chaque année pour approbation.
Le protocole d’urgence d’UBS, explique-t-elle, doit être mis à jour à la lumière de son rachat de son rival Credit Suisse en 2023.
« Sur la base de l’expérience de la crise du Crédit Suisse, des options d’action supplémentaires sont nécessaires pour renforcer davantage la préparation à la crise et la planification de la résolution des banques d’importance systémique », a déclaré la FINMA.
« La planification de la résolution de l’UBS doit être développée davantage afin d’augmenter les possibilités d’action disponibles en cas de risque d’insolvabilité », ajoute le texte.
« Il doit être possible de sortir du marché en vendant ou en liquidant des segments d’activité individuels ainsi qu’en vendant la banque sans mettre en danger la stabilité du système financier et sans utiliser l’argent des contribuables. »
La FINMA a notamment déclaré qu’il fallait mettre davantage l’accent sur les mesures génératrices de liquidités, notamment afin que les banques disposent de réserves de liquidités suffisantes en cas de retrait précipité d’argent.
L’UBS a également été invitée à harmoniser ses structures, ses processus et ses plateformes informatiques afin de garantir une intégration complète avec le Credit Suisse.
La FINMA a déclaré que ses demandes sont cohérentes avec les propositions du rapport TBTF (too big to fail) du Conseil fédéral suisse, publié plus tôt cette année.
Après la crise financière de 2008, des réglementations TBTF ont été mises en place pour améliorer la stabilité des banques et limiter les dommages causés par les faillites. Ces règles sont continuellement révisées.
UBS est intervenue pour racheter son rival Credit Suisse après avoir perdu la confiance des clients et des investisseurs, ce qui a effrayé les marchés et déclenché des retraits massifs.
Aujourd’hui, alors qu’UBS est devenue la dernière grande banque mondiale du pays, les régulateurs souhaitent tirer les leçons des erreurs du passé.
La FINMA a notamment réclamé des pouvoirs accrus pour contrôler les prêteurs.
En réponse à l’annonce de mardi, l’UBS a déclaré qu’elle avait déjà commencé à développer ses plans d’urgence « de manière ciblée ».