Refusal to recognise a change of gender legally acquired in another member state violates the rights of EU citizens, the Luxembourg-based European Court of Justice ruled today

Jean Delaunay

Le refus de la Roumanie de reconnaître l’identité d’un homme transgenre viole ses droits, déclare la plus haute juridiction de l’UE

Le refus de reconnaître un changement de sexe entrepris légalement dans un autre État membre viole les droits des citoyens de l’UE, a statué aujourd’hui la Cour de justice européenne, basée à Luxembourg.

Refuser de reconnaître le changement de prénom et de sexe d’un citoyen légalement acquis dans un autre État membre est contraire au droit de l’UE et constitue un obstacle à l’exercice du droit de libre circulation et de séjour, a statué la Cour de justice européenne aujourd’hui (4 octobre).

Cette décision fait suite à une demande d’un citoyen anglo-roumain qui a changé son prénom et son titre de féminin en masculin en 2017 et a obtenu la reconnaissance légale de son identité de genre masculine en 2020 au Royaume-Uni, où il vivait depuis 2008.

Le citoyen concerné a ensuite demandé aux autorités locales de sa Roumanie natale d’enregistrer le changement sur son acte de naissance, cherchant de nouveaux documents reflétant son changement de prénom, de sexe et de numéro d’identification personnel.

Les autorités roumaines ont refusé de le faire et lui ont demandé d’ouvrir une procédure distincte en Roumanie devant les tribunaux nationaux pour confirmer le changement de sexe.

L’individu a donc engagé une procédure devant un tribunal de Bucarest, qui a ensuite renvoyé l’affaire devant la plus haute juridiction de l’UE, lui demandant si le refus de la Roumanie de reconnaître la décision britannique était conforme au droit de l’UE et si le Brexit avait un impact sur le différend.

La plus haute juridiction de l’UE, basée à Luxembourg, a déclaré que le refus de la Roumanie de reconnaître les documents et sa décision d’obliger le citoyen à entamer une nouvelle procédure pour changer l’identité de genre déjà acquise au Royaume-Uni étaient injustifiés.

Engager une nouvelle procédure dans le pays d’origine, a déclaré la CJCE, l’exposerait également au risque que cette procédure conduise « à un résultat différent de celui obtenu devant les autorités de l’État membre qui ont légalement accordé ce changement de prénom et de sexe ». identité’.

Le fait que la demande ait été déposée en Roumanie après la sortie du Royaume-Uni du bloc n’a pas d’importance, a déclaré le tribunal.

Par ailleurs, en 2021, la Cour européenne des droits de l’homme a statué que la Roumanie avait violé les droits de deux personnes transgenres en ne reconnaissant pas leur identité parce qu’elles n’avaient pas subi d’opération de changement de sexe.

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