Le cinéaste à l’origine de films comme « Léon » et « Le Cinquième élément » se dit favorable à l’annonce du gouvernement français concernant une « contribution temporaire et exceptionnelle » pour les ménages les plus aisés. « Honte à ces riches », a-t-il dit à propos de ceux qui s’opposaient à cette mesure.
Le réalisateur français Luc Besson (Léon, Le cinquième élément, Homme-chien) s’est déclaré favorable à un paiement plus fiscal, déplorant un « écart de richesse qui n’a cessé de se creuser depuis le début des années 2000 ».
Dans une récente interview accordée à La Tribune, Besson dénonce les opposants à une surtaxe et explique qu’il est heureux de payer davantage « pour faire face à la crise des finances publiques ».
« Le Premier ministre a proposé de surimposer temporairement les riches, c’est-à-dire les foyers fiscaux français gagnant plus de 500 000 euros par an. Je fais partie de cette catégorie et je suis entièrement favorable à cette mesure. Je trouve même indécent de m’y opposer », a déclaré le cinéaste de 65 ans.
Sa déclaration fait suite à l’annonce par le gouvernement français d’une « contribution temporaire et exceptionnelle » pour les ménages les plus aisés. Le Premier ministre Michel Barnier a annoncé que les « citoyens français les plus riches » seraient invités à contribuer davantage dans le cadre du budget 2025 pour redresser les finances du pays.
Selon les pouvoirs publics, cet impôt sur les revenus les plus élevés toucherait 65 000 foyers fiscaux, soit 0,3% des contribuables payant actuellement l’impôt sur le revenu.
En France, « 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté », ajoute Besson. « Près de 4 millions de nos compatriotes sont sans logement décent », et pour lui, « presque tous les maux de notre société proviennent de ce déséquilibre ».
« Alors oui, je suis d’accord pour payer plus d’impôts, voire un peu plus s’il le faut, et honte à ces riches, pour la plupart héritiers, qui s’accrochent à leur butin comme une moule à son rocher », a-t-il ajouté.
En revanche, Besson attend des actions concrètes en échange de cette surtaxe : « J’attends de l’État français qu’il respecte son devoir, sa fonction et ses compatriotes, et qu’il s’occupe réellement des plus défavorisés d’entre nous. »
« C’est l’État qui distribue les richesses. Pas les riches. Les retombées sont une illusion ; la redistribution est une obligation.
Il a ajouté : « Ces chiffres doivent être réduits sans délai. »