Gabrielius Landsbergis, président du parti conservateur lituanien et ministre des Affaires étrangères du pays, envisage de faire une pause dans la vie politique après la défaite de son parti au deuxième tour des élections législatives dimanche.
« Le signal des électeurs est très clair, tant pour le parti que pour moi personnellement, et ce serait une erreur de ne pas l’entendre », a déclaré Landsbergis lors d’une conférence de presse lundi.
« Après avoir entendu le signal, que je prends très au sérieux, je prends aujourd’hui la décision de quitter mes fonctions de président de l’Union de la patrie – Démocrates-Chrétiens lituaniens », a-t-il ajouté.
Landsbergis, qui est ministre des Affaires étrangères de la Lituanie depuis décembre 2020, a soutenu vigoureusement la résistance de l’Ukraine contre l’invasion à grande échelle du président russe Vladimir Poutine.
Le Parti social-démocrate (LSDP), parti d’opposition lituanien, a remporté dimanche les élections législatives, éliminant la Première ministre Ingrida Šimonytė et son actuel Union de la patrie, les Démocrates-chrétiens lituaniens (TS-LKD).
Le LSDP de centre-gauche a obtenu une majorité décisive de 52 sièges, ce qui lui a permis de diriger le gouvernement. Pendant ce temps, le parti de centre-droit TS-LKD a connu une baisse significative, remportant seulement 28 sièges par rapport aux 49 détenus après les élections de 2020.
Landsbergis a annoncé qu’il ferait une pause dans la vie politique et qu’il confierait le mandat parlementaire au prochain homme politique figurant sur la liste de son parti. Il quittera son poste de ministre des Affaires étrangères du pays une fois le nouveau gouvernement formé.
« Comme le signal s’adresse non seulement à la force politique mais aussi à moi personnellement, je prends la décision de faire une pause dans ma carrière politique et de transmettre au prochain mandat ce mandat pour lequel je suis très reconnaissant aux électeurs. collègue sur la liste », a-t-il déclaré.
En août dernier, Landsbergis avait mis fin à sa candidature très attendue au poste de commissaire européen. Cette décision intervient au milieu d’un profond désaccord entre Landsbergis, l’une des personnalités politiques les plus connues de la région balte, et le président lituanien Gitanas Nausėda, qui a refusé de le soutenir.