A woman holds his ballot at a polling station during the general elections in Sofia, Sunday, Oct. 27, 2024

Jean Delaunay

Le parti de centre-droit bulgare GERB remporte un vote anticipé, selon les sondages à la sortie des urnes

Le parti de centre-droit GERB de l’ancien Premier ministre bulgare Boyko Borissov est le probable vainqueur des élections législatives bulgares, après que les résultats des urnes l’ont montré dimanche en première position.

Le sondage à la sortie des urnes réalisé par l’institut d’enquête Gallup International a montré que le GERB, acronyme de Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie, a obtenu 25 % des voix.

Il a apparemment devancé la coalition réformiste entre le parti Nous poursuivons le changement et le parti de droite Bulgarie démocratique par une marge de près de 10 % des voix.

Les premiers résultats sont attendus lundi, mais cela pourrait prendre des jours avant que les résultats définitifs et officiels ne soient annoncés.

Si ces résultats confirment les résultats obtenus à la sortie des urnes, Borissov se verra confier le mandat de former son quatrième gouvernement. Il semble cependant que ce sera une tâche ardue pour lui de trouver des alliés pour former une coalition gouvernementale dans un parlement fragmenté.

La lassitude des électeurs et la désillusion à l’égard des politiciens ont créé un environnement dans lequel les voix politiques radicales, aidées par la désinformation russe généralisée, parviennent à saper le soutien de l’opinion publique au processus démocratique et à renforcer la popularité des groupes pro-russes et d’extrême droite.

Il n’y a pas eu de vainqueur clair lors du dernier vote, tenu en juin, et les sept groupes élus au sein de l’assemblée législative fragmentée n’ont pas réussi à constituer une coalition viable.

Les observateurs suggèrent que le vote de dimanche entraînera des négociations plus difficiles entre les groupes parlementaires, d’autant plus que leur nombre devrait atteindre neuf partis.

La spirale électorale sans fin a eu de graves conséquences sur l’économie bulgare et sur sa politique étrangère. Le pays risque de perdre des milliards d’euros de fonds de relance de l’UE en raison d’un manque de réformes. L’intégration complète dans l’espace Schengen ouvert aux frontières et l’adhésion à la zone euro seront probablement encore retardées.

De tels signaux alarmants sont interprétés par les analystes comme des raisons possibles pour les partis des deux extrémités de l’échiquier politique de rechercher une solution basée sur des compromis pragmatiques.

Le principal parti pro-russe en Bulgarie, Vazrazhdane, que les sondages prévoyaient comme le deuxième parti à l’Assemblée législative, a apparemment obtenu un résultat plus faible.

Le parti d’extrême droite, ultranationaliste et populiste, exige que la Bulgarie lève les sanctions contre la Russie, cesse d’aider l’Ukraine et organise un référendum sur son adhésion à l’OTAN.

Le groupe est jusqu’à présent isolé au Parlement et il n’y a aucun nouveau signe de futurs partenariats.

Mais si les principaux partis représentés au Parlement ne parviennent pas à sortir de l’impasse, l’attrait de Vazrazhdane et d’autres groupes similaires pourrait s’accroître et constituer des obstacles sur la voie pro-occidentale de la Bulgarie.

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