Le Premier ministre nouvellement nommé, François Bayrou, entame des pourparlers avec les dirigeants politiques pour rassembler les forces politiques françaises divisées et former un nouveau gouvernement.
Le nouveau Premier ministre français, François Bayrou, qui remplace Michel Barnier, a entamé des consultations avec les représentants des principaux partis politiques à l’Assemblée nationale dans le cadre des efforts visant à former un nouveau gouvernement.
La première réunion de Bayrou aura lieu avec les dirigeants d’extrême droite du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella et Marine Le Pen, qui ont critiqué sa nomination mais ont déclaré que les députés du RN ne bloqueraient pas le gouvernement sans revoir ses propositions.
Il rencontrera ensuite Gabriel Attal du parti Renaissance, suivi du chef du Parti socialiste Olivier Faure et d’autres. Plus tard, Laurent Wauquiez, du parti conservateur Droite Républicaine, rencontrera Bayrou, qui a déclaré que le soutien de son parti dépendait des projets du gouvernement.
Le parti d’extrême gauche, La France Insoumise, a refusé l’invitation. Jean-Luc Mélenchon, son leader chevronné, a qualifié les pourparlers de « juste une comédie de plus ».
Les discussions se poursuivront mardi avec les dirigeants d’autres groupes, dont les Verts, les membres du MoDem de Bayrou, Horizons, Indépendants (LIOT), les Communistes et le groupe UDR dirigé par Éric Ciotti, ancien président du Parti républicain.
Le budget 2025 en tête de l’agenda
Le budget 2025 devrait être un sujet clé dans les discussions entre le nouveau Premier ministre et les dirigeants politiques, car il a été un facteur majeur dans la chute du gouvernement de Michel Barnier au début du mois.
L’ancien Premier ministre Barnier a eu recours à une mesure constitutionnelle spéciale pour faire adopter un budget controversé pour la sécurité sociale en 2025 sans l’approbation du Parlement.
Cette décision a suscité l’indignation des partis d’extrême droite et de gauche, qui ont uni leurs forces dans une alliance rare pour faire adopter un vote de censure le 4 décembre, renversant le gouvernement.
En l’absence de budget approuvé pour 2025, un projet de loi spécial a été présenté pour garantir la continuité des services essentiels du pays. Les mesures proposées comprennent des augmentations d’impôts, des dépenses basées sur le budget 2024 et des emprunts supplémentaires du gouvernement et de la sécurité sociale.
Les députés commenceront à examiner le projet de loi lundi, certains préconisant des modifications visant à lier les taux d’impôt sur le revenu à l’inflation afin de protéger les contribuables de la hausse des coûts en 2025. Après le débat parlementaire, le Sénat devrait examiner le texte mercredi.