La France est confrontée à des incertitudes économiques et politiques croissantes, principalement dues aux élections anticipées de juin, qui ont abouti à un Parlement sans majorité.
Le taux de chômage français pour le troisième trimestre de l’année a légèrement augmenté pour atteindre 7,4 %, dans un contexte de croissance et d’inquiétudes croissantes en matière d’emploi.
C’est en hausse par rapport à 7,3% au trimestre précédent et conforme aux prévisions des analystes, selon l’Insee France.
Le nombre de personnes sans emploi a augmenté de 35 000 pour atteindre 2,3 millions au troisième trimestre 2024, les jeunes âgés de 15 à 24 ans étant les plus touchés par le chômage, avec 19,7 % de chômeurs. Cela représente une hausse de 1,8% par rapport au trimestre précédent.
Le taux de chômage des personnes âgées de 25 à 49 ans est tombé à 6,6%, en baisse de 0,1% par rapport au deuxième trimestre.
De même, le taux de chômage des personnes âgées de 50 ans et plus s’est établi à 7,6%, en baisse de 0,3% par rapport au deuxième trimestre.
Le pourcentage de femmes sans emploi est tombé à 7,2%, soit une baisse de 0,2%, tandis que le taux de chômage des hommes a légèrement augmenté à 7,6%, en hausse de 0,3%.
Le taux d’activité, qui mesure le nombre de personnes actives ou potentiellement actives sur le marché du travail, a également augmenté de 0,3% à 74,8% au troisième trimestre de l’année.
Les perspectives de croissance française à court terme devraient être modérées
La France est confrontée à des incertitudes économiques et politiques croissantes, principalement dues aux élections anticipées de juin, qui ont abouti à un Parlement sans majorité. Le pays reste confronté aux effets de taux d’intérêt élevés, d’une croissance économique atone et de citoyens affectés par la hausse du coût de la vie.
Concernant les perspectives de l’économie française, l’association d’assurances UNEDIC a déclaré dans un récent rapport : « Selon le consensus des économistes, la croissance sera limitée à court terme, s’établissant à 1,1 % en 2024, puis à 1,0 % en 2025. devrait repartir à la hausse à partir de 2026 (1,3%) et 2027 (1,4%).
« L’inflation, dont les niveaux élevés ont marqué les années précédentes, devrait reculer plus rapidement que prévu, ralentissant la croissance des salaires.
« L’emploi serait affecté par ce ralentissement économique, avec seulement 38 000 nouveaux emplois nets créés en 2024 et 31 000 en 2025, soit un rythme nettement inférieur à celui de 2023 (+107 000). La création nette d’emplois reprendrait en 2026 (+131 000). ) et 2027 (+146 000). »
L’UNEDIC a toutefois souligné que cette prévision risquait d’être affectée par plusieurs incertitudes, notamment autour des mesures d’austérité budgétaire prévues dans le projet de loi de finances 2025, toujours en cours d’examen.