L’ancienne Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a fui le pays après des semaines de manifestations violentes menées par des étudiants.
Le professeur et lauréat du prix Nobel, Dr Muhammed Yunus, a officiellement prêté serment à la tête du gouvernement intérimaire du Bangladesh.
Sa nomination fait suite à la démission de l’ancienne Première ministre Sheik Hasina, qui s’est enfuie en Inde après des semaines de manifestations violentes lancées principalement par des étudiants.
Yunus est rentré au Bangladesh jeudi après un voyage à l’étranger et a été accueilli à l’aéroport international Hazrat Shahjalal de Dhaka par le chef militaire du pays, le général Waker-Uz-Zaman, les chefs de la marine et de l’armée de l’air et certains des étudiants qui ont mené le soulèvement contre Hasina.
Il a ensuite prêté serment au palais présidentiel de Dhaka devant le président du Bangladesh, Mohammed Shahabuddin, ainsi que divers diplomates étrangers, membres de la société civile, hommes d’affaires de premier plan et membres de l’ancien parti d’opposition.
Yunus est un opposant de longue date à Sheik Hasina et sa nomination comme leader par intérim a été proposée par des étudiants manifestants.
Il assumera le rôle de conseiller principal par intérim du président, ce qui équivaut à celui de Premier ministre.
‘Une famille nombreuse’
Avant de partir visiter les Jeux olympiques de 2024 à Paris, Yunus a appelé au calme au Bangladesh dans un contexte de tensions.
De retour au Bangladesh, il a déclaré : « Le pays tout entier est une grande famille. Nous voulons avancer ensemble. Nous voulons éviter toutes les indifférences et tous les conflits entre nous et ramener ceux qui ont été abandonnés. Nous pouvons donc travailler ensemble ».
Il a exhorté les dirigeants du mouvement étudiant à aider à reconstruire le pays en utilisant leur créativité, affirmant que « le monde entier apprendra de vous comment les jeunes peuvent changer un pays ».
Yunus a ajouté que le public devrait rétablir sa confiance dans les forces de l’ordre du pays, après que les affrontements entre la police et les manifestants ont fait près de 300 morts.
Les manifestations ont été déclenchées par la mise en place d’un système de quotas pour les emplois gouvernementaux qui, selon les critiques, favorisait les personnes ayant des liens avec le parti de Hasina.
Les manifestations se sont rapidement transformées en une contestation plus large du régime de Hasina, en place depuis 15 ans, après la mort des manifestants impliqués.
