Fires and black smoke rise from between the houses of the northern Israeli border (archive)

Jean Delaunay

Le Hezbollah tire 200 roquettes sur Israël après la mort d’un haut commandant

Israël considère le Hezbollah comme sa menace la plus directe et estime qu’il dispose d’un arsenal de 150 000 roquettes et missiles, y compris des missiles à guidage de précision.

Le groupe terroriste libanais Hezbollah a revendiqué la responsabilité du tir de plus de 200 roquettes sur plusieurs bases militaires israéliennes en réponse à une frappe aérienne qui a tué un haut commandant.

L’armée israélienne a déclaré que « de nombreux projectiles et cibles aériennes suspectes » étaient entrés sur son territoire depuis le Liban, et que beaucoup d’entre eux avaient été interceptés. Aucune victime n’a été signalée dans l’immédiat.

Le groupe islamiste a reconnu mercredi avoir tué la veille Mohammad Naameh Nasser, qui dirigeait l’une des trois divisions régionales du Hezbollah dans le sud du Liban.

Quelques heures plus tard, le Hezbollah a lancé des dizaines de roquettes Katioucha et Falaq, dotées de charges nucléaires lourdes, vers le nord d’Israël et le plateau du Golan syrien occupé. Il a lancé d’autres roquettes jeudi et a déclaré avoir également envoyé des drones explosifs dans plusieurs bases.

Cette attaque marque l’une des plus grandes escalades dans le conflit en cours le long de la frontière entre le Liban et Israël, dans un contexte de tensions accrues ces dernières semaines.

Face aux craintes d’une escalade régionale, les États-Unis et la France travaillent activement pour empêcher que la situation ne dégénère en un conflit plus large, qui, selon eux, pourrait s’étendre à toute la région.

Les responsables israéliens, quant à eux, affirment qu’ils pourraient décider d’entrer en guerre au Liban si les efforts pour trouver une solution diplomatique échouent.

Les représailles du Hezbollah interviennent un jour après qu’un conseiller principal du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, a rencontré l’envoyé du président français Emmanuel Macron au Liban, Jean-Yves Le Drian, à Paris.

Les combats ont déplacé des dizaines de milliers de personnes des deux côtés de la frontière. Dans le nord d’Israël, 16 soldats et 11 civils ont été tués. Au Liban, plus de 450 personnes, principalement des combattants mais aussi des dizaines de civils, ont été tuées.

Israël considère le Hezbollah comme sa menace la plus directe et estime qu’il dispose d’un arsenal de 150 000 roquettes et missiles, y compris des missiles à guidage de précision.

En 2006, Israël et le Hezbollah se sont livrés une guerre d’un mois qui s’est terminée par un match nul.

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