UK government to crackdown on sexually explicit deepfakes

Jean Delaunay

Le gouvernement britannique va sévir contre les deepfakes sexuellement explicites

« Nous mettons les contrevenants en demeure – ils feront face à toute la force de la loi », a déclaré le ministre des Victimes.

La création d’images « deepfake » sexuellement explicites deviendra une infraction pénale au Royaume-Uni, a déclaré le gouvernement dans un contexte d’essor des nouveaux outils d’intelligence artificielle générative (genAI) et d’augmentation inquiétante des images artificielles.

Les deepfakes sont des images ou des vidéos qui semblent hyperréalistes, mais qui sont modifiées numériquement et diffusées pour nuire à la réputation de quelqu’un.

« Il est inacceptable qu’une femme sur trois ait été victime d’abus en ligne », a déclaré Alex Davies-Jones, ministre britannique des victimes et de la violence à l’égard des femmes et des filles, dans un communiqué annonçant les plans du gouvernement.

« Ces nouvelles infractions contribueront à empêcher que des personnes ne soient victimisées en ligne. Nous mettons les contrevenants en garde – ils feront face à toute la force de la loi », a ajouté Davies-Jones.

Le gouvernement britannique a déclaré que la création et la diffusion de deepfakes pourraient entraîner des accusations.

Parmi les nouvelles infractions, la prise d’images intimes sans consentement pourrait également entraîner jusqu’à deux ans de détention, selon un communiqué de presse.

En 2019, Deeptrace, une société spécialisée dans l’IA, estimait que la pornographie représentait 96 % des vidéos deepfake, la grande majorité étant créée sans le consentement de la personne présentée.

Les premiers cas de manipulation numérique visant à sexualiser les femmes remontent à 2017, mais genAI a fourni de nouveaux outils accessibles qui ont conduit à un phénomène de deepfake.

Les victimes, quant à elles, ont du mal à trouver la manière de demander des comptes aux agresseurs.

« Avec ces nouvelles mesures, nous envoyons un message sans équivoque : créer ou partager ces images ignobles est non seulement inacceptable mais criminel », a déclaré la baronne Jones, ministre britannique de la Technologie, dans un communiqué.

Elle a ajouté que les entreprises « doivent également intensifier leurs efforts », car les plateformes seront confrontées à « un examen plus strict et à des sanctions importantes ».

Dans l’UE, la législation actuelle est une mosaïque entre le Règlement général sur la protection des données (RGPD) et les lois sur la diffamation de chaque pays.

Une directive relative à la lutte contre les violences à l’égard des femmes et les violences domestiques, y compris la cyberviolence, a été adoptée au printemps 2024.

Les victimes peuvent également se tourner vers la plateforme StopNCII.org qui permet d’empêcher la diffusion d’images.

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