Les nouvelles mesures visent à donner aux réfugiés une vie quotidienne structurée tout en bénéficiant à la société autrichienne.
Le ministre autrichien de l’Intérieur, Gerhard Karner, a annoncé un ensemble de nouvelles exigences qui s’appliqueront aux demandeurs d’asile dans toute l’Autriche, notamment une nouvelle exigence de travail et un ensemble d’obligations sociales.
Les nouvelles mesures visent à renforcer l’intégration des réfugiés et à leur donner une base claire aux valeurs et aux mœurs sociales autrichiennes.
Cela signifie que les réfugiés sont tenus de participer à des activités caritatives pour le gouvernement fédéral, les Länder et les communes. Ils peuvent également le faire dans des entreprises comptant au moins cinq travailleurs sociaux, dans le service des soins, dans des foyers pour sans-abri ou dans le service hivernal.
En outre, le projet pilote de la « carte d’aide », qui permet aux demandeurs d’asile de percevoir des aides sociales de l’État, sera également étendu dans les prochains jours dans le cadre d’un test dans les établissements publics de Haute-Autriche. Les premiers versements d’argent de poche devraient être effectués sur cette carte cette semaine.
Ceux qui ne remplissent pas leurs obligations verront leurs prestations sociales supprimées.
« Si vous ne faites pas d’action caritative, votre argent de poche sera réduit de 40 à 20 euros », a déclaré Karner. « C’est l’une des conséquences évidentes. »
Les demandeurs d’asile seront également soumis à un nouveau « catalogue d’obligations ». Les migrants recevront ainsi des informations sur la culture, les valeurs et l’étiquette sociale autrichiennes, ainsi que sur l’égalité, la démocratie et l’antisémitisme.
Ce vaste ensemble de mesures vise à offrir aux réfugiés une vie quotidienne structurée et significative tout en bénéficiant à la société autrichienne dans son ensemble, notamment en favorisant les échanges sociaux entre les demandeurs d’asile et la population locale.
Selon Karner, la pression sur le système de santé de base autrichien est déjà soulagée par une politique d’immigration plus stricte qui a considérablement réduit le nombre de personnes arrivant.
Il a cité comme exemple les chiffres du Burgenland autrichien. Alors qu’au premier semestre 2022, plus de 19 000 personnes sont arrivées de Hongrie, seulement 10 000 sont arrivées en 2023 et seulement 303 au cours des six premiers mois de 2024. Le nombre de demandes d’asile déposées dans le pays a quant à lui diminué de 40 %.