Le fabricant de sandales Birkenstock sera la prochaine entreprise européenne à déposer une demande d'inscription à Wall Street

Jean Delaunay

Le fabricant de sandales Birkenstock sera la prochaine entreprise européenne à déposer une demande d’inscription à Wall Street

Birkenstock suit les traces du fabricant de puces britannique Arm en tant que société européenne de premier plan cherchant à s’introduire en bourse aux États-Unis plutôt que sur le vieux continent.

Le fabricant allemand de sandales Birkenstock, dont l’image a été révolutionnée ces dernières années en tant que marque de mode emblématique, a déposé sa demande d’introduction à la Bourse de New York.

Le prospectus, publié mardi sur le site Internet de la Securities and Exchange Commission américaine, ne donne pas de date de cotation des actions de la société, contrôlée par la société d’investissement L Catterton et qui compte également parmi ses membres le leader du luxe LVMH et son patron Bernard Arnault. les partenaires.

Les actionnaires estiment que la valorisation de l’entreprise s’élèvera à plus de 7 milliards de dollars (6,5 milliards d’euros), selon le Wall Street Journal, tandis que le Financial Times, citant des sources anonymes proches du dossier, affirme vouloir plus de 8 milliards de dollars.

Le dépôt de Birkenstock est une nouvelle illustration de la résurgence des introductions en bourse, qui doit démarrer cette semaine avec la cotation du concepteur britannique de semi-conducteurs Arm, également à New York.

Cette annonce signifie également que Birkenstock suit les traces d’Arm en tant que société européenne de premier plan cherchant à s’introduire en bourse aux États-Unis plutôt que sur le vieux continent.

Le document déposé mardi est un dépôt préliminaire et ne mentionne pas le nombre d’actions que le groupe souhaite proposer aux investisseurs.

Il révèle qu’au cours de son dernier exercice, clos en septembre 2022, Birkenstock a généré un chiffre d’affaires de 1,24 milliard d’euros et un bénéfice net de 187 millions d’euros.

Sur le semestre octobre 2022 à mars 2023, le chiffre d’affaires a atteint 644 millions d’euros, en hausse de 18 %.

En huit ans, Birkenstock a plus que quadruplé ses ventes.

Du faux-pas à l’icône de la mode

Fondée en 1774 par le cordonnier Johann Adam Birkenstock, l’entreprise commença par vendre des semelles, avant de se lancer dans les sandales en 1963.

Dans les années 60 et 70, l’émancipation de la jeunesse occidentale a conduit à un style vestimentaire plus décontracté.

Mais la marque est ensuite passée de mode, avant de renaître ces dernières années grâce à une stratégie marketing agressive, illustrée dernièrement par son apparition dans le film à succès Barbie.

Réinventé en accessoire de mode, Birkenstock s’est même taillé une place dans l’univers du luxe en lançant des collaborations avec Dior, Valentino, Céline et Givenchy.

En 2021, cette stratégie aboutira à l’acquisition d’une participation majoritaire dans la société par l’américain L Catterton, valorisant Birkenstock à environ 4 milliards d’euros, selon les analystes.

L’entreprise emploie environ 6 200 personnes, selon le dossier déposé auprès de la SEC.

Birkenstock prétend produire ses chaussures en Allemagne. L’un de ses plus grands sites se trouve à Görlitz, dans l’est du pays, non loin de la frontière polonaise, et une nouvelle usine devrait ouvrir d’ici la fin de l’année dans le nord de l’Allemagne.

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