La deuxième banque française dépasse les attentes en matière de bénéfices, tandis que son concurrent, la Société Générale, voit ses bénéfices chuter.
Le Crédit Agricole (CA) a annoncé vendredi une hausse de 55% sur un an de son bénéfice net au premier trimestre.
Le bénéfice s’est élevé à 1,9 milliard d’euros, surperformant la moyenne de 1,48 milliard d’euros prévue par les analystes.
Au trimestre précédent, les ventes de CA ont grimpé de 11% à 6,81 milliards d’euros, dépassant également les attentes des analystes qui étaient de 6,47 milliards d’euros.
Le coût du risque, c’est-à-dire le capital mis de côté pour couvrir les pertes potentielles sur les prêts, s’est élevé à 400 millions d’euros, soit 105 millions d’euros de moins que prévu.
Le prêteur a déclaré qu’il prévoyait désormais d’atteindre ses objectifs financiers pour 2025 avec un an d’avance, stimulé par les solides performances de ses divisions de banque de financement et d’investissement.
Cela impliquerait d’atteindre un objectif de bénéfice net sous-jacent de plus de 6 milliards d’euros.
CA vise également à réaliser un rendement des capitaux propres tangibles, c’est-à-dire son capital physique, supérieur à 12 %.
La hausse des taux d’intérêt a permis aux banques européennes d’imposer des frais plus élevés sur les prêts, augmentant ainsi leurs bénéfices.
Cependant, tous les prêteurs n’ont pas obtenu d’aussi bons résultats que CA.
La troisième banque française, Société Générale, a annoncé vendredi une baisse de 22% sur un an de son bénéfice net du premier trimestre, qui s’est établi à 680 millions d’euros.
Cela dépasse l’estimation des analystes de 463 millions d’euros, mais il est peu probable que cela réjouisse les investisseurs.
Les revenus du trimestre ont également dépassé les prévisions mais ont diminué de 0,4 % sur un an.
Sous la direction du PDG Slawomir Krupa, qui a pris ses fonctions il y a près d’un an, la banque s’est lancée dans un important programme de réduction des coûts.
La SocGen a annoncé que les dépenses opérationnelles du premier trimestre se sont élevées à 4,98 milliards d’euros, en baisse de 1,5% par rapport à la même période de l’année dernière.
Une lueur d’espoir pour le prêteur résidait dans sa division de négociation d’actions.
Il a enregistré un chiffre d’affaires de 870 millions d’euros sur les trois premiers mois de l’année, en hausse de 3,1% sur un an.