Palestinian children play next to a building destroyed by Israeli army strikes in Khan Younès, in the Gaza Strip, on 1 January 2025.

Jean Delaunay

Le chef de la police du Hamas parmi au moins 18 personnes tuées dans les frappes aériennes israéliennes sur Gaza

Trois enfants et trois femmes sont morts lors de l’attaque sur la soi-disant zone de sécurité humanitaire de Mawasi à Gaza, selon les médecins palestiniens.

Les frappes aériennes israéliennes ont tué jeudi au moins 18 personnes dans la bande de Gaza, dont trois enfants et deux officiers dirigeants des forces de police dirigées par le Hamas, ont indiqué des responsables palestiniens et hospitaliers.

Une frappe a touché une tente dans une zone humanitaire déclarée par Israël et connue sous le nom de Muwasi, près de la ville méridionale de Khan Younis, où des centaines de milliers de personnes déplacées s’abritent dans des tentes pendant l’hiver. Trois enfants, trois femmes et quatre hommes sont morts, selon l’hôpital Nasser qui a reçu les corps, tandis que 15 autres ont été blessés.

Le chef de la police du Hamas, Mahmoud Salah, et son adjoint, Hassam Shahwan, ont été tués alors qu’ils « accomplissaient leur devoir humanitaire et national », a déclaré le ministère de l’Intérieur dirigé par le Hamas.

Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont confirmé avoir mené une frappe contre Shahwan, qui, selon elles, avait aidé la branche militaire du Hamas à planifier des attaques contre les forces israéliennes à Gaza.

Une autre frappe aérienne dans le centre de la bande de Gaza a tué au moins huit personnes, dont des membres des comités qui aident à sécuriser les convois humanitaires, a indiqué l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa.

Les dernières frappes aériennes meurtrières surviennent alors que la guerre entre Israël et le Hamas atteint le cap des 15 mois, avec peu de progrès tangibles sur un accord de cessez-le-feu.

La guerre a commencé le 7 octobre 2023 lorsque des militants dirigés par le Hamas ont lancé une attaque contre le sud d’Israël. Ils ont tué quelque 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et en ont enlevé environ 250 ce jour-là. Une centaine d’otages se trouvent toujours à Gaza, dont au moins un tiers seraient morts.

L’offensive israélienne a tué au moins 45 000 Palestiniens à Gaza, selon les autorités sanitaires locales, qui affirment que les femmes et les enfants représentent plus de la moitié des morts. Les responsables ne font pas de distinction entre civils et combattants dans leur décompte.

L’armée israélienne a affirmé que ses frappes ne visaient que des militants et imputait au Hamas la responsabilité des morts civiles. L’armée israélienne affirme avoir tué 17 000 militants, sans fournir de preuves.

La guerre a causé des dégâts dévastateurs à Gaza et déplacé environ 90 % de sa population de 2,3 millions d’habitants.

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