Un pesto artisanal local en France a été lié à des cas de botulisme.
Au moins cinq personnes ont été hospitalisées en France la semaine dernière avec une suspicion de botulisme après avoir consommé du pesto fabriqué localement.
Le botulisme est une maladie neurologique rare mais grave, provoquée par une bactérie appelée Clostridium botulinum. La bactérie se développe dans des conditions anaérobies, c’est-à-dire en l’absence d’oxygène.
Une maladie rare mais grave
En se multipliant, les bactéries produisent une toxine puissante qui attaque le système nerveux (nerfs, cerveau et moelle épinière) et les muscles.
Selon le Service national de santé britannique (NHS), le botulisme entraîne la mort dans 5 à 10 % des cas.
Les symptômes vont de problèmes tels qu’une vision floue à des difficultés à avaler, des nausées et des vomissements.
Différents types de contamination sont possibles. Les nourrissons de moins de six à douze mois peuvent être atteints de botulisme car leur système immunitaire n’est pas encore complètement développé et ne peut donc pas empêcher les bactéries de produire des toxines nocives.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « les aliments en conserve ou fermentés faits maison sont une source courante de botulisme d’origine alimentaire ».
Cinq personnes hospitalisées
L’Institut Pasteur français, une fondation nationale dédiée à l’étude des maladies, a confirmé dans un communiqué la semaine dernière que la bactérie avait été trouvée dans le pesto en pot.
Les cinq personnes malades ont partagé le même repas, selon une chaîne d’information locale, où elles ont mangé du pesto à l’ail des ours.
Les autorités rappellent du marché près de 600 pots du produit car « les conditions de production artisanale ne garantissent pas la stérilisation des pots ».
Actuellement, les patients sont toujours hospitalisés et se trouvent « dans un état critique », ont rapporté les médias français.
« Le traitement du botulisme est essentiellement symptomatique et nécessite dans les formes sévères des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée », selon le communiqué officiel des autorités.
« La grande majorité des patients traités sans délai se rétablissent sans séquelles durables, mais le traitement et la convalescence peuvent prendre plusieurs mois », ajoute-t-il.
Comment éviter le botulisme d’origine alimentaire ?
Le botulisme peut être évité par de bonnes pratiques de préparation des aliments, comme la réfrigération rapide des restes, le lavage des aliments et leur cuisson correcte, car les toxines sont détruites par une ébullition prolongée.
Les boîtes de conserve cabossées ou bombées ou les aliments qui dégagent une odeur suspecte une fois ouverts doivent être jetés.
Lors de l’ouverture des bocaux en verre, un bruit sec dû à l’entrée d’air doit se faire entendre et si ce n’est pas le cas, le produit doit être jeté, précise l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation.