Coffee badging was popularised by video conferencing company Owl Labs, which found that more than half (58 per cent) of hybrid workers admit to the practice

Jean Delaunay

Le badge café est la dernière tendance au bureau. Qu’est-ce que c’est ?

Par Éanna Kelly

Votre patron vous demande-t-il de venir au bureau plus souvent ? Alors que les entreprises émettent des ordres de retour au bureau, certains employés tentent une nouvelle solution de contournement appelée « badge café ».

Alors que la plupart des entreprises demandent à leurs employés de rester au bureau au moins une partie de la semaine (et certaines envisagent même un retour à un mandat général de cinq jours au bureau), les employés deviennent astucieux quant à la durée réelle de leur présence au bureau.

Le badge de présence au café est un moyen pour les employés de s’acquitter de leurs obligations professionnelles tout en y passant le moins de temps possible. Voici comment cela fonctionne : les employés viennent au travail pour discuter rapidement et prendre un café. Lorsqu’ils estiment avoir gagné leur badge de présence imaginaire, ils partent. Le but du jeu est d’être vus.

Les 3 principaux emplois qui recrutent en Europe cette semaine

  1. Analyste commercial Web — BIOMERIEUX sa, Durham, Royaume-Uni
  2. Analyste de données, Harmonie Mutuelle, Lyon 7e, France
  3. Responsable de la prestation de services aux clients, Octopus Energy Group, Paris, France

Le concept a été popularisé par la société de visioconférence Owl Labs, qui a constaté que plus de la moitié (58 %) des travailleurs hybrides admettaient avoir recours à cette pratique. L’étude de 2023 a interrogé 2 000 travailleurs à temps plein aux États-Unis.

L’étude a révélé que les hommes étaient plus susceptibles d’arriver et de partir plus tôt (62 %) que les femmes (38 %).

Les millennials sont la génération la plus susceptible de le faire, suivis de la génération X, puis de la génération Z et enfin des baby-boomers.

Pourquoi les badges pour le café ont augmenté

L’essor des badges de café et d’autres termes utilisés sur le lieu de travail est bien plus qu’une série d’observations judicieuses sur le lieu de travail d’aujourd’hui : ces tendances concernent les employés qui tentent de préserver la flexibilité qu’ils ont soudainement acquise pendant la pandémie de COVID-19.

Différent d’une démission silencieuse, d’une démission bruyante ou d’une démission téléphonique à la maison, le « coffee badge » est une forme de présentéisme de la part des travailleurs hybrides qui n’aiment pas qu’on leur ordonne de venir au bureau certains jours de la semaine.

Depuis le changement radical provoqué par la pandémie, les travailleurs sont devenus beaucoup plus sélectifs quant à la façon dont ils passent leur temps. Ils ont pris conscience que les longs trajets domicile-travail sont des heures qu’ils ne pourront jamais récupérer.

Mais les employés risquent désormais de perdre une partie – ou la totalité – de ce pouvoir, alors que des entreprises comme Barclays envisageraient un retour à des mandats de bureau à temps plein.

Le « coffee badge » est également une pratique courante chez les employés qui se sentent trop occupés pour discuter spontanément au bureau. Les gens se sentent moins enclins à utiliser Facetime avec leurs collègues lorsqu’ils sont débordés ; chaque réunion est un moment de culpabilité supplémentaire passé loin du rapport que vous devez absolument terminer.

Le fait de combiner télétravail et travail au bureau a fait que de nombreux employés se sentent moins attachés à leur travail. Les employés déclarent également se sentir épuisés et épuisés par le travail au bureau. Selon un nouveau rapport annuel sur la main-d’œuvre mondiale du cabinet d’analyse Gallup, seuls 31 % des travailleurs de moins de 35 ans ont déclaré s’épanouir au travail l’année dernière.

De plus, la prolifération de nouveaux outils de travail ajoute à la tension. Nous passons d’une application à une autre et d’un site à un autre des centaines de fois par jour. Cette « taxe de basculement », comme on l’appelle, mieux connue chez les psychologues sous le nom de « changement de contexte », rend la concentration difficile et, au fil du temps, nous stresse.

Le travail à domicile pendant la pandémie a également donné aux travailleurs de nouvelles attentes en matière d’optimisation du temps : il est rapidement devenu évident que les gens pouvaient être productifs sans se déplacer jusqu’à un bureau.

De plus, podcast après podcast célébrant le potentiel quasi mystique de l’état d’esprit d’optimisation n’a fait qu’accroître les ambitions autour de la maîtrise des horaires.

Comment les employeurs réagissent

Mais pensez aussi à l’employeur qui paie un loyer élevé pour un bureau à moitié vide. Le faible taux d’occupation et la fragmentation de la fréquentation sont des causes majeures de réduction des effectifs des entreprises.

Les dirigeants qui comprendront le problème du blaireau à café pourraient tout simplement ordonner à cette personne de retourner à plein temps à leur bureau.

Mais les dirigeants peuvent aussi explorer d’autres options. Pourquoi ne pas accorder un vendredi de congé occasionnel pour aider les employés à se détendre ? Certains lieux de travail testent cette idée.

D’autres se livrent à une sorte de « paon de bureau », qui consiste à rendre le lieu de travail particulièrement agréable (pensez à des cuisines bien approvisionnées et à des canapés moelleux) pour inciter les travailleurs à rester plus longtemps.

3 métiers européens à découvrir

  • Rédacteur de contenu, ICF, Bruxelles
  • Ingénieur support de première ligne HIGH TECH, Raith GmbH, Best
  • Développeur Full Stack Senior (h/f/d) Responsable ingénierie, IU Internationale Hochschule, Berlin

Ironiquement, il faudrait peut-être plus de café : selon une étude réalisée l’année dernière, les boissons de bonne qualité étaient les avantages les plus susceptibles d’inciter les travailleurs à revenir au bureau.

Les dirigeants d’entreprise se sentiront probablement justifiés de prétendre que l’employé qui porte un badge de café n’est pas suffisamment impliqué dans son travail. Et si vous portez un badge de café toute la semaine, il est vrai que vous n’occupez peut-être pas un emploi que vous aimez ou qui vous procure un sentiment d’appartenance.

Les bons patrons peuvent cependant s’assurer que le temps passé au bureau soit énergisant et significatif plutôt qu’une corvée.

Peut-être que la solution serait de réduire le nombre de réunions et d’appels vidéo. Ou alors, pourquoi ne pas proposer une idée originale : des délais plus longs pour que les employés n’aient pas l’impression que leur temps est compté ?

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