FILE - Australian Prime Minister Anthony Albanese gestures during a press conference in Sydney, Australia, 12 Dec 2024.

Milos Schmidt

L’Australie promet une réponse ferme si un citoyen est tué en captivité russe

Oscar Jenkins, un ancien professeur d’école de Melbourne, a été vu frappé par un interrogateur russe dans une vidéo publiée en décembre.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese s’est engagé à prendre « les mesures les plus fortes possibles » contre la Russie si celle-ci cause du tort à un citoyen australien fait prisonnier alors qu’il combattait pour l’Ukraine.

Jenkins, un professeur d’école de Melbourne âgé de 32 ans sans expérience militaire préalable, a rejoint les forces de défense ukrainiennes au début de l’année dernière.

Une vidéo publiée en décembre montrait Jenkins, vêtu d’un uniforme militaire et les mains liées, interrogé et frappé par un ravisseur russe.

Des rapports récents suggèrent qu’il pourrait avoir été tué alors qu’il était détenu par les Russes.

Albanese a déclaré mercredi que le ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce cherchait des « éclaircissements urgents » aux autorités russes au sujet de Jenkins.

«Nous appelons la Russie à confirmer immédiatement le statut d’Oscar Jenkins. Nous restons gravement préoccupés », a-t-il déclaré aux journalistes.

« Nous attendrons que les faits soient connus. Mais si un préjudice a été causé à Oscar Jenkins, c’est absolument répréhensible. Et le gouvernement australien prendra les mesures les plus énergiques possibles », a ajouté Albanese, sans préciser de mesures potentielles.

Zareh Ghazarian, politologue à l’Université Monash, a suggéré que la réponse de l’Australie pourrait inclure l’expulsion de l’ambassadeur de Russie, le retrait de son propre ambassadeur de Moscou et l’imposition de nouvelles sanctions.

Le chef de l’opposition Peter Dutton, qui espère devenir Premier ministre lors des élections prévues plus tard cette année, a exprimé son soutien à de telles mesures s’il était confirmé que Jenkins a été tué.

L’Australie, l’un des plus grands donateurs de l’Ukraine en dehors de l’OTAN, a contribué pour plus de 1,3 milliard de dollars australiens (782,6 millions d’euros) d’aide militaire depuis l’invasion de la Russie en 2022.

Les dons récents comprennent 49 chars M1A1 Abrams d’une valeur d’environ 147,5 millions d’euros. Même si l’implication de l’Australie s’est concentrée sur des missions de formation, aucune troupe de combat n’a été déployée.

Pour tenter d’en savoir plus sur Jenkins, des responsables australiens ont interrogé lundi l’ambassadeur de Russie Alexey Pavlovsky à Canberra.

L’ambassade de Russie en Australie n’a donné aucune mise à jour publique sur Jenkins, mais continue de faire référence à un briefing du 25 décembre de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, dans lequel elle a qualifié Jenkins de « mercenaire ».

Zakharova a déclaré que les mercenaires étrangers détenus par la Russie seraient « appelés à rendre des comptes » en vertu de la loi russe.

« Nous vous informons régulièrement des crimes des mercenaires et de leurs sanctions conformément à la législation russe, en particulier lorsqu’ils sont impliqués dans des actes d’atrocité contre des civils », a-t-elle ajouté.

Depuis l’invasion totale de la Russie et la guerre contre l’Ukraine début 2022, un nombre relativement restreint de volontaires ont rejoint ses forces pour résister aux troupes de Moscou. Cependant, Kyiv n’emploie pas de mercenaires dans les combats, contrairement au Kremlin.

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