De nombreux alliés internationaux de l’Ukraine s’opposent à ce que le pays utilise les armes données à d’autres fins que défensives. Cependant, l’Ukraine a fait valoir que l’incursion à Koursk était essentiellement défensive et visait à créer une zone tampon pour minimiser les attaques sur le sol ukrainien.
L’armée ukrainienne affirme avoir utilisé des bombes planantes américaines de haute précision pour des frappes dans la région russe de Koursk et avoir repris une partie du territoire de la région de Kharkiv, à l’est de l’Ukraine, qui était sous le coup d’une offensive russe depuis le printemps.
Le commandant de l’armée de l’air ukrainienne, le lieutenant-général Mykola Oleschuk, a publié jeudi soir une vidéo montrant une base de peloton russe touchée à Koursk, où les forces ukrainiennes ont lancé une incursion transfrontalière surprise le 6 août.
Il a déclaré que l’attaque avec des bombes GBU-39, fournies par les États-Unis, a entraîné des pertes russes et la destruction de matériel.
La vidéo montre de multiples explosions et des panaches de fumée s’élevant sur le site.
De nombreux alliés internationaux de l’Ukraine s’opposent à ce que le pays utilise les armes données à d’autres fins que défensives. Cependant, l’Ukraine a fait valoir que l’incursion à Koursk était essentiellement défensive et visait à créer une zone tampon pour minimiser les attaques sur le sol ukrainien.
Les responsables américains ont toutefois déclaré que Washington soutenait l’utilisation par l’Ukraine d’armes à courte portée, telles que les bombes planantes, dans ses attaques à travers la frontière.
Jusqu’à présent, les États-Unis n’ont limité l’utilisation des missiles ATACMS à longue portée que pour des frappes en profondeur en Russie.
Le président américain Joe Biden a déclaré dans un communiqué à l’approche du jour de l’indépendance de l’Ukraine qu’il s’était entretenu vendredi avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy pour « exprimer le soutien indéfectible de l’Amérique au peuple ukrainien ».
Biden a également annoncé un nouveau programme d’aide militaire de 125 millions de dollars (111 millions d’euros) pour l’Ukraine, comprenant des missiles de défense aérienne, des équipements anti-drones, des missiles anti-blindés et des systèmes de roquettes mobiles.
Le porte-parole de la Maison Blanche chargé de la sécurité nationale, John Kirby, a déclaré vendredi que les responsables américains étaient en contact quasi quotidien avec leurs homologues ukrainiens et n’avaient apporté aucun changement récent aux directives sur la manière dont les armes américaines peuvent être utilisées dans l’offensive de Koursk.
« Ils sont autorisés à utiliser du matériel fourni par les États-Unis pour se défendre contre l’agression russe. Et, comme vous le savez, le président leur a permis d’utiliser des munitions américaines de l’autre côté de la frontière pour faire face à des menaces imminentes », a déclaré M. Kirby à Washington.
Il a ajouté qu’il n’était pas certain que l’opération ukrainienne à Koursk soit un succès à long terme.
Le ministère russe de la Défense a annoncé vendredi que ses troupes avaient repoussé les tentatives ukrainiennes d’avancer vers les villages de Borki et Malaya Loknya, dans la région de Koursk.
Le ministère a également signalé avoir détruit un groupe de reconnaissance et de sabotage près de Kamyshevka, à 20 kilomètres au nord de Soudja, dont les Ukrainiens ont pris le contrôle.
Dans le même temps, les États-Unis ont imposé une nouvelle série de sanctions à plus de 400 entités et individus pour avoir soutenu l’effort de guerre de la Russie en Ukraine.
Cela inclut des sanctions contre les entreprises chinoises que les responsables américains considèrent comme aidant Moscou à contourner les sanctions occidentales et à renforcer son armée.
Washington a mis en garde à plusieurs reprises Pékin contre son soutien à la base industrielle de défense russe et a déjà émis des centaines de sanctions visant à restreindre la capacité de Moscou à exploiter certaines technologies à des fins militaires.
Le paquet de sanctions comprend des mesures contre les entreprises chinoises impliquées dans l’expédition de machines-outils et de microélectronique vers la Russie, selon une fiche d’information du département d’État décrivant ses sanctions contre 190 cibles.
