« Les mots me manquent pour décrire les horreurs qui frappent les enfants ici », a déclaré le porte-parole de l’Unicef, James Elder.
L’armée israélienne a étendu lundi ses opérations dans la bande de Gaza, alors que le nombre de morts palestiniens continue de grimper.
Les Forces de défense israéliennes (FDI) « opèrent partout où le Hamas possède des bastions », a déclaré dimanche soir le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari.
Les soldats israéliens ont lancé une offensive terrestre le 27 octobre à Gaza, prenant le contrôle de plusieurs secteurs du nord. Depuis la reprise des combats vendredi après la fin d’une trêve d’une semaine avec le Hamas, l’armée a principalement mené des raids aériens. Aujourd’hui, ses troupes et ses chars avancent vers le sud, où des centaines de milliers de réfugiés ont cherché refuge pour échapper aux combats.
Une frappe aérienne nocturne a touché l’entrée de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de Gaza, tuant plusieurs personnes, selon l’agence de presse palestinienne Wafa. Le Hamas a qualifié cette frappe de « grave violation » du droit international humanitaire.
Interrogée par l’AFP si elle avait bombardé l’hôpital, l’armée israélienne n’a pas répondu dans l’immédiat. Israël accuse le Hamas d’installer des infrastructures militaires dans ou sous les hôpitaux et d’utiliser des civils comme boucliers humains.
Certains critiques affirment qu’Israël utilise cet argument du bouclier humain pour détourner l’attention de sa propre conduite, alors que le droit international oblige toujours les États à protéger la vie civile pendant les combats. Les preuves fournies par Israël selon lesquelles le Hamas utilise des hôpitaux pour dissimuler son armée ont été critiquées.
L’armée israélienne a rapporté lundi que cinq de ses soldats avaient été tués, dont trois dimanche.
Plus tôt dans la journée, l’armée israélienne a également lancé des opérations en Cisjordanie occupée, notamment à Jénine, en déployant une trentaine de véhicules militaires, selon Wafa.
Les hôpitaux du sud de Gaza sont submergés par l’afflux de blessés, les réserves de carburant pour les générateurs étant presque épuisées.
À l’hôpital Nasser de Khan Younes, le plus grand du sud de Gaza, de nouveaux blessés et de nouveaux corps, parfois sans personne pour les identifier, affluent sur le site après chaque explosion.
« Les mots me manquent pour décrire les horreurs qui frappent les enfants ici », a déclaré dimanche dans une vidéo James Elder, porte-parole de l’Unicef présent à Nasser. « Je vois des enfants arriver en masse parmi les victimes », avait-il déclaré plus tôt. sur X.
Depuis le début de la guerre, l’armée israélienne a mené « environ 10 000 frappes aériennes », a indiqué dimanche l’armée israélienne.
Les autorités palestiniennes ont rapporté dimanche que 15 523 personnes, dont 70 % de femmes et d’enfants, ont été tuées depuis le début de la guerre le 7 octobre, déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas contre le sud d’Israël.
« Au cours des dernières heures, seuls 316 morts et 664 blessés ont pu être sortis des décombres et transportés vers les hôpitaux, mais de nombreux autres sont encore sous les décombres », a déclaré Ashraf al-Qidreh, porte-parole du ministère de la Santé de Gaza.
Sans remettre en cause le droit d’Israël « à se défendre », les États-Unis ont mis en garde leur principal allié au Moyen-Orient face à la multiplication des morts civiles.
« Trop de Palestiniens innocents ont été tués », a déclaré ce week-end la vice-présidente Kamala Harris, alarmée par les images « dévastatrices » en provenance de Gaza. Elle a appelé Israël à « faire davantage pour protéger les civils innocents ».
L’attaque du Hamas en octobre a tué environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, en Israël, selon les autorités. En réponse, Israël a déclaré la guerre au Hamas et a promis d’« anéantir » le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007.
