Albanian Prime Minister Edi Rama, left, and EU Commission President Ursula von der Leyen

Jean Delaunay

L’Albanie a le potentiel d’être un pays en tête de l’adhésion, selon l’ambassadeur de l’UE

Tirana a franchi la prochaine étape dans sa tentative d’adhésion à l’UE, avec des négociations sur les clusters dits « fondamentaux » qui doivent avoir lieu à Luxembourg le 15 octobre.

L’Albanie a le « potentiel » pour rejoindre le Monténégro en tête de la liste des pays candidats à l’adhésion à l’Union européenne, a confirmé l’ambassadeur de l’UE à Tirana.

« La combinaison de la volonté politique et de la capacité administrative (…) me fait penser que l’Albanie a tout le potentiel pour être un favori », a déclaré vendredi Silvio Gonzato aux journalistes.

« L’Albanie n’a pas de plan B », a ajouté Gonzato. « Il existe un consensus clair entre les partis en faveur de l’adhésion de l’Albanie à l’UE. »

Ses remarques interviennent après que les ambassadeurs de l’UE ont décidé de faire passer l’Albanie à l’étape suivante de sa tentative d’adhésion au bloc en organisant une conférence intergouvernementale (CIG) sur le premier « groupe » de chapitres de négociation le 15 octobre.

Il s’agira de la deuxième CIG de l’Albanie, la première ayant eu lieu en juillet 2022.

Cette avancée signifie que l’Albanie a surmonté l’un des nombreux obstacles sur son chemin vers l’adhésion à l’UE, un processus notoirement long et complexe dans lequel les pays candidats doivent mettre en œuvre une série de réformes économiques, législatives et parfois constitutionnelles.

L’ambassadeur Gonzato a reconnu que naviguer dans le paysage politique très polarisé de l’Albanie pourrait s’avérer un défi, ajoutant qu’il espérait que les divisions entre partis au sein du parlement du pays n’entraveraient pas le programme de réforme du gouvernement.

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L’Albanie s’est fixé pour ambition d’être prête à adhérer d’ici la fin de cette décennie, en donnant la priorité à la lutte contre la corruption et le crime organisé, en modernisant ses systèmes de santé et d’éducation et en alignant sa politique étrangère et de sécurité sur celle de l’UE.

Elle a également travaillé dur pour faire de la ville de Tirana un centre d’activité régional dans les Balkans occidentaux, attirant plusieurs sommets internationaux dans la capitale, notamment le sommet de la Communauté politique européenne en décembre dernier.

On pense également que la volonté de Tirana de répondre aux préoccupations concernant les droits des minorités a joué un rôle majeur dans l’obtention du soutien unanime de l’UE pour aller de l’avant.

Début septembre, le maire d’origine grecque d’une ville du sud de l’Albanie, Fredi Beleri, a été libéré de prison après avoir été incarcéré pour achat de voix, allégations fortement contestées par Athènes.

Fredis Beleris s'adresse à ses partisans après sa sortie de prison.
Fredis Beleris s’adresse à ses partisans après sa sortie de prison.

Beleri, qui possède la double nationalité grecque et albanaise, a été élu au Parlement européen pour le parti de centre-droit au pouvoir en Grèce, Nea Demokratia, lors des élections européennes de juin.

Sa libération est considérée comme un moment charnière pour garantir qu’Athènes donne le feu vert pour ouvrir le premier groupe de chapitres de négociation.

Les derniers développements permettent à l’Albanie de devancer certains de ses voisins des Balkans. Les ambassadeurs de l’UE n’ont toutefois pas pu convenir cette semaine que la Macédoine du Nord avait rempli les conditions nécessaires pour ouvrir les chapitres de négociation.

S’adressant aux journalistes jeudi à Tirana, l’ambassadeur d’Allemagne en Albanie, Karl Begner, a déclaré qu’il espérait que la nouvelle de la deuxième CIG albanaise en octobre enverrait un « signal d’espoir aux autres pays de la région… même si tout le monde n’en profite pas en même temps ». temps. »

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