An employee works on a car on the assembly line at the BMW Production Network 2 at Gaya Motor plant in Jakarta, Indonesia, Tuesday, June 6, 2023. (AP Photo/Tatan Syuflana)

Milos Schmidt

L’activité industrielle européenne ralentit avant la décision de la BCE

Plusieurs pays européens ont publié des données optimistes dans les secteurs des services et de l’industrie manufacturière, les derniers indicateurs avant la réunion de politique monétaire de la BCE jeudi.

Les principales économies européennes s’attendent à une amélioration de leur secteur manufacturier, selon les derniers indices flash des directeurs d’achat (PMI) d’Allemagne, de France, du Royaume-Uni et de la zone euro pour janvier, qui enregistrent le sentiment des entreprises.

Même si la plupart des données étaient plutôt optimistes et montraient des avancées par rapport à décembre, la majorité des chiffres étaient toujours en territoire de contraction, se situant en dessous de 50.

Les indices PMI du secteur des services suggèrent toutefois une nouvelle détérioration dans l’ensemble du bloc.

L’indice PMI manufacturier allemand atteint son plus haut niveau depuis 11 mois

L’indice PMI manufacturier allemand HCOB a atteint 45,4 en janvier 2024, soit une hausse par rapport aux 43,3 du mois précédent, et touche également un plus haut de 11 mois. Cela dépasse également les estimations des analystes de 43,7.

La production manufacturière a ralenti à son rythme le plus bas depuis huit mois, principalement en raison d’une certaine stabilisation des nouvelles commandes. Cependant, les perturbations et les attaques en cours dans la mer Rouge ont commencé à avoir un impact sur les coûts d’achat. En raison de cela et des conditions économiques actuelles, les entreprises sont plutôt sombres pour l’année à venir.

La France voit une amélioration des délais de livraison des fournisseurs

L’industrie manufacturière française a fait preuve du même optimisme, passant d’un creux de plus de trois ans de 42,1 en décembre 2023 à 43,2 en janvier. Ce chiffre a dépassé les estimations des analystes de 42,5, principalement en raison d’une amélioration des délais de livraison des fournisseurs.

Toutefois, la faiblesse des ventes et des niveaux de production a continué de peser sur le secteur. Cela a également entraîné une baisse des niveaux d’emploi, plusieurs usines ayant réduit leurs capacités.

Le secteur des services de l’UE est à la traîne en matière de création d’entreprises

En revanche, le secteur des services de la zone euro a légèrement baissé à 48,4 en janvier, contre 48,8 en décembre.

Il s’agit de la sixième contraction consécutive pour le secteur des services, principalement due à une réduction des nouvelles activités commerciales et à une résorption plus rapide que prévu des retards. Toutefois, les embauches nettes de prestataires de services se sont quelque peu améliorées.

La confiance des entreprises britanniques s’envole

En ce qui concerne le Royaume-Uni, les chiffres composites PMI de S&P Global prévoient une croissance, atteignant 52,5 en janvier, contre 52,1 en décembre. Ce chiffre est également supérieur aux prévisions des analystes de 52,2 et s’explique principalement par la dynamique du secteur des services.

Cependant, les ventes de l’industrie manufacturière et à l’exportation ont chuté à leur plus bas niveau en trois mois, bien que les nouvelles commandes et l’emploi aient augmenté. Les coûts des intrants ont également continué sur une trajectoire ascendante.

La confiance des entreprises était la plus forte depuis mai 2023.

Derniers indicateurs avant la décision de la BCE

Le PMI est considéré comme l’un des indicateurs les plus précis de ce qui se passe dans un secteur donné, car il se base sur le sentiment actuel des entreprises. Les derniers indices PMI seront sur la table lors de la prochaine réunion de la BCE qui décidera jeudi de modifier ou non le taux d’intérêt de référence.

Selon Michael Hewson, analyste de marché en chef chez CMC Markets, « lorsque nous examinons les performances économiques de la zone euro, nous avons constaté peu de croissance depuis le troisième trimestre 2022, tandis que l’inflation a également fortement ralenti. Pourtant, malgré toute cette faiblesse économique, la BCE a insisté sur le fait qu’elle n’était pas près d’envisager une baisse des taux, après une hausse pas plus récente qu’en septembre dernier.

Aucun changement n’est attendu cette semaine, le principal taux de refinancement de la BCE étant actuellement à 4,5 %, mais avec le PIB du quatrième trimestre attendu à la fin du mois et l’IPC de janvier attendu le 1er février, les appels à une baisse des taux en mars pourraient commencer à se faire plus forts dans les semaines à venir. devant. »

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