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Jean Delaunay

L’action climatique revient dans les priorités politiques de l’UE pour le prochain mandat – fuite

L’idée d’abandonner les priorités vertes dévoilée lors d’une fuite précédente a déclenché une réaction violente de la part des écologistes et des législateurs, mais une nouvelle fuite sur l’agenda stratégique révèle l’intention des dirigeants européens de continuer à faire pression en faveur d’une action climatique de l’UE.

La restauration de la nature, la protection de l’eau et le développement des énergies renouvelables resteront probablement parmi les priorités politiques du prochain cycle institutionnel de l’UE, selon une fuite d’un agenda stratégique, consulté par L’Observatoire de l’Europe, un document politique directeur de haut niveau de l’UE qui devrait être approuvé lors d’un sommet de Les dirigeants de l’UE commencent aujourd’hui (27 juin) à Bruxelles.

Des fuites précédentes du document d’orientation des dirigeants de l’UE suggéraient que les références à l’action climatique avaient été pratiquement effacées, pointant vers un revirement par rapport aux principaux objectifs du Green Deal européen, mais le dernier projet de document consulté par L’Observatoire de l’Europe s’engage à « continuer à protéger la nature ». et « inverser la dégradation des écosystèmes ».

« Nous renforcerons la résilience de l’eau dans toute l’UE… Nous défendrons les communautés rurales dynamiques et renforcerons la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire », indique le document.

Le document signale également l’intention « d’accélérer la transition énergétique » et de « garantir l’approvisionnement en énergie abondante, abordable et propre ».

Les dirigeants de l’UE devraient adopter l’agenda stratégique pour les cinq prochaines années lors du sommet européen qui a débuté aujourd’hui et se poursuivra jusqu’à demain à Bruxelles, pour finalement conclure les décisions les plus importantes de l’UE en matière d’emploi, après une première tentative lors d’une réunion informelle le 17 juin.

En avril, les écologistes et les législateurs ont été indignés par les premières fuites sur l’agenda stratégique, qui affirmaient que les dirigeants européens avaient l’intention de se concentrer presque exclusivement sur la défense, la sécurité et la compétitivité. Le document reflète le sentiment pré-électoral alors que les députés du Parti populaire européen se sont particulièrement éloignés des politiques vertes face à la réaction des agriculteurs et aux protestations répétées qui se sont propagées à Bruxelles à l’approche des élections européennes du 6 au 9 juin.

La compétitivité reste cependant un principe central du dernier projet de document, dans lequel les dirigeants de l’UE s’engagent à « fournir un cadre (commercial) stable et prévisible » et à « créer un environnement plus favorable au développement des capacités de fabrication de technologies et de produits à émissions nettes nulles ». à travers le bloc.

« Nous investirons dans de vastes infrastructures transfrontalières pour l’énergie, l’eau, les transports et les communications… Nous poursuivrons une transition climatique juste et équitable, dans le but de rester compétitifs à l’échelle mondiale et d’accroître notre souveraineté énergétique », selon le document divulgué.

Pour y parvenir, les dirigeants de l’UE orienteront leurs investissements vers une électrification ambitieuse, en utilisant toutes les solutions à émissions nettes nulles et à faibles émissions de carbone, ainsi que vers des investissements dans les réseaux, le stockage et les interconnexions, selon le document.

Les chercheurs du groupe de réflexion bruxellois Bruegel sont convaincus que les objectifs de décarbonation, de compétitivité et d’autonomie stratégique sous-tendront la mise en œuvre du Green Deal européen au cours du cycle institutionnel de l’UE 2024-2029, selon un article publié aujourd’hui.

« Pour trouver le juste équilibre entre ces objectifs parfois contradictoires, les décideurs politiques de l’UE devraient se concentrer à la fois sur les aspects nationaux et internationaux du Green Deal », recommandent les chercheurs de Bruegel.

Au niveau national, les dirigeants de l’UE doivent garantir la mise en œuvre du plan climatique convenu, en évitant l’inaction ou les retards, affirment les chercheurs, tandis qu’à l’étranger, ils suggèrent la mise en place d’une « nouvelle stratégie de diplomatie verte et de partenariats » en vue de soutenir la décarbonation mondiale tout en « s’attaquant à la compétitivité ». et les préoccupations en matière d’autonomie stratégique ».

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