Les enfants représentent au moins la moitié de la population déplacée d’Haïti, qui a triplé en un an, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le nombre de personnes déracinées par la violence des gangs en Haïti a plus que triplé l’année dernière pour atteindre un niveau record d’au moins 1 million, a déclaré mardi l’agence des Nations Unies pour les migrations.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré que la situation est particulièrement grave dans la capitale, Port-au-Prince, où « la violence incessante des gangs » a alimenté un quasi-doublement des déplacements internes et l’effondrement des services de santé et autres services.
« Les dernières données révèlent que 1 041 000 personnes, dont beaucoup ont été déplacées à plusieurs reprises, luttent dans un contexte de crise humanitaire qui s’intensifie », a déclaré l’agence basée à Genève dans un communiqué. Les enfants représentent plus de la moitié de la population déplacée à l’intérieur du pays.
Ce chiffre représente un triplement des déplacements par rapport aux 315 000 de décembre 2023, a indiqué l’OIM.
Le retour forcé d’environ 200 000 personnes – pour la plupart originaires de la République dominicaine voisine – vers Haïti au cours de l’année dernière a aggravé la crise, selon l’agence des Nations Unies. Les deux pays partagent l’île caribéenne d’Hispaniola.
Haïti est en proie à une aggravation de la violence des gangs depuis l’assassinat en 2021 de son président Jovenel Moïse. Des gangs armés contrôlent désormais la majeure partie de Port-au-Prince, et l’arrivée en juin dernier d’une force de sécurité multinationale soutenue par l’ONU a eu jusqu’à présent peu d’impact.
Plus de 5 600 personnes ont été tuées en Haïti l’année dernière, soit une hausse de 20 % par rapport à 2023, selon les données publiées la semaine dernière par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.