L’accord établira un groupe de travail entre les trois pays de l’OTAN pour s’occuper des mines qui dérivent dans leurs eaux à cause de la guerre en Ukraine.
La Turquie, la Bulgarie et la Roumanie ont signé jeudi un accord pour lutter conjointement contre les mines marines dérivantes qui menacent la navigation sur la mer Noire depuis le début de la guerre en Ukraine.
Le ministre turc de la Défense, Yasar Guler, a déclaré que l’accord établit un groupe de travail sur la lutte contre les mines entre les trois alliés de l’OTAN pour s’occuper des mines.
« Nous avons décidé conjointement de signer un protocole entre trois pays afin de lutter plus efficacement contre le danger des mines en mer Noire en améliorant notre coopération et notre coordination étroites », a déclaré Guler lors d’une conférence de presse à Istanbul avec le ministre roumain de la Défense Angel Tilvar et Atanas Zapryanov, vice-ministre bulgare de la Défense.
Zapryanov a déclaré que les mines représentent un « danger pour les ports, les réseaux de communication et les principales infrastructures hydrauliques ». Il est dans notre intérêt et dans celui de l’OTAN de développer des contre-mesures contre ce danger.»
Tilvar a ajouté que « le mépris de la Russie pour les normes du droit international et son agression en mer Noire ne sont pas seulement un problème régional mais aussi un problème aux conséquences mondiales ».
L’accord intervient après qu’Ankara a refusé la semaine dernière l’entrée dans la mer Noire à deux navires dragueurs de mines donnés à l’Ukraine par le Royaume-Uni.
Au début de la guerre, en février 2022, la Turquie a promulgué la Convention de Montreux de 1936 pour bloquer le passage des navires russes ou ukrainiens dans les détroits du Bosphore et des Dardanelles. Il a également demandé aux États non membres de la mer Noire de ne pas envoyer de navires de guerre.
Guler a déclaré que la mise en œuvre de la Convention de Montreux était importante pour la sécurité régionale. Il a suggéré que d’autres pays pourraient participer au déminage à la fin de la guerre.
Moscou et Kiev se rejettent mutuellement la responsabilité des mines perdues échouées près de la côte de la mer Noire.
L’initiative vise à rendre le transport maritime plus sûr, y compris pour les navires transportant des céréales en provenance d’Ukraine.
La Turquie et les Nations Unies ont négocié un accord en juillet 2022 pour garantir le libre passage des céréales ukrainiennes via la mer Noire, mais la Russie a abandonné l’accord un an plus tard. Depuis lors, l’Ukraine expédie des céréales le long d’un couloir traversant l’ouest de la mer Noire.