FILE - Presidential candidate Ivan Korcok and his wife Sona cast their votes during the first round of the presidential election in Senec, Slovakia, Saturday, March 23, 2024.

Jean Delaunay

La Slovaquie se prépare à des élections qui pourraient changer ses relations avec l’Europe

La récente élection d’un gouvernement populiste a éloigné le pays du courant dominant européen.

La Slovaquie retournera aux urnes ce samedi pour le deuxième tour de l’élection présidentielle de son pays, au cours duquel elle décidera si elle penchera davantage vers l’UE ou vers la Russie.

Le concours oppose le diplomate pro-européen Ivan Korčok, arrivé en tête du premier tour avec 42,5% des voix, contre le social-démocrate Peter Pellegrini, l’actuel président du Parlement.

Korčok a également été ambassadeur de Slovaquie auprès des États-Unis et de l’Allemagne et soutient fermement l’adhésion de son pays à l’UE et à l’OTAN. Il espère gagner avec le soutien des électeurs du gouvernement mécontents de la politique intérieure, notamment des efforts visant à prendre le contrôle de l’État sur les médias, ainsi que de l’isolement international résultant de la position pro-russe du nouveau gouvernement.

Pellegrini, quant à lui, est un proche allié du Premier ministre slovaque Robert Fico. Il dirige le parti de gauche Hlas (Voix), qui a terminé troisième aux élections législatives de septembre dernier et a ensuite rejoint une coalition gouvernementale avec le parti de gauche Smer (Direction) de Fico et le Parti national slovaque ultranationaliste.

Pellegrini a critiqué Korčok pour avoir placé les intérêts de l’UE avant ceux de la Slovaquie et se plaint que l’appartenance du pays à l’UE et à l’OTAN n’ait pas été remise en question.

Une victoire de Pellegrini consoliderait le pouvoir de Fico en lui donnant, ainsi qu’à ses alliés, le contrôle des postes stratégiques. Si Korčok gagne, le chef de l’État et le pouvoir exécutif seront contraints à une coexistence difficile.

Laisser un commentaire

dix-sept − cinq =