Les élections municipales ont également eu lieu dans la région de Koursk malgré l’incursion ukrainienne. Selon la Commission électorale centrale, le Kremlin n’a pas reporté le scrutin à Koursk à la « demande des habitants de la région ».
Les bureaux de vote ont ouvert dimanche dans 83 régions russes, y compris la région de Koursk sous contrôle ukrainien.
Selon la présidente de la Commission électorale centrale, Ella Pamfilova, les élections à Koursk n’ont pas été reportées à la demande des habitants de la région.
Pamfilova a décrit la forte participation au vote comme une « réponse adéquate » aux actions des « bandits et de la populace ».
Dans certaines régions, les votes ont eu lieu du 6 au 8 septembre.
Il y a trois élections partielles pour la 8e Douma d’État, 19 élections pour les gouverneurs (16 élections directes et trois élections indirectes), 13 élections parlementaires régionales et de nombreuses élections au niveau municipal.
Des élections partielles à la Douma d’État sont organisées dans trois régions et des élections directes aux chefs des États fédéraux sont organisées dans 21 régions.
Des parlements locaux sont également en cours d’élection dans 11 régions, dont la Crimée annexée et Sébastopol.
Selon la Commission électorale centrale, aucune plainte significative n’a été enregistrée qui pourrait affecter les résultats du vote électronique à distance, pour lequel environ 3,5 millions d’électeurs dans 26 régions ont opté.
La Commission électorale centrale a signalé des milliers d’attaques contre les ressources de vote à distance, qui, selon elle, ont été rapidement bloquées.
La chaîne de télévision publique Rossiya 1 a diffusé des images de responsables électoraux visitant un hôpital pour vétérans dans la ville sibérienne de Kemerovo pour enregistrer les votes des patients blessés lors des combats en Ukraine.
Les taux de participation les plus élevés après les résultats des deux jours de vote (6 et 7 septembre) ont été enregistrés dans les régions de Briansk (40%), de Koursk (50%), de Kemerovo (60%) et de la République du Bachkortostan (55%).
Infractions signalées
D’autre part, certains médias indépendants font état de violations enregistrées dans les bureaux de vote de nombreuses régions.
Il s’agirait notamment d’argent offert pour un vote en faveur d’un certain candidat ou de services qui enregistrent la présence des employés des institutions publiques et des observateurs indépendants qui seraient expulsés des bureaux de vote ou qui n’y seraient pas autorisés du tout.
Des cas de bourrage des urnes ont également été signalés.
« Le vote électronique, c’est truquer les élections »
Les habitants de Moscou élisent les députés de la Douma municipale.
Le bureau de l’UER à Moscou a interrogé les citoyens sur leur attitude à l’égard des élections et leurs attentes au troisième jour du scrutin.
Certaines personnes ont fait part de leurs inquiétudes quant à la transparence du vote électronique.
« Je pense que le vote électronique est une manière directe de « truquer les élections », comme disent les Anglais. Cela signifie, comme l’a dit Joseph Staline, que peu importe pour qui on vote, c’est la manière dont les votes sont comptés qui compte. Le vote électronique ne peut pas être contrôlé », a déclaré un Moscovite.
Les gens s’attendent à ce que même les élections locales puissent avoir un impact sur la paix et la fin du conflit russo-ukrainien.
« J’aimerais que la guerre se termine plus tôt. C’est l’essentiel pour la Russie et pour tous les peuples slaves », a déclaré un homme à l’équipe de l’EBU. De nombreux sondés ont déclaré qu’ils ne se sentaient pas en sécurité et qu’ils étaient inquiets à l’idée que des drones puissent atteindre différentes régions russes.
« Je reviens de Saratov, où un drone s’est écrasé en plein centre-ville et une femme est morte. Comment pouvons-nous nous sentir en sécurité ? », s’est interrogée une femme au bureau de vote.
« Je suis de Novotcherkassk, c’est dans la région de Rostov, nous vivons pratiquement à la frontière, ce n’est pas loin. C’est très difficile là-bas, mais à Moscou, c’est bien, la vie bat son plein ici, comme si de rien n’était », a déclaré une autre femme à notre correspondante.
