Russian President Vladimir Putin and Iranian President Masoud Pezeshkian shake hands at the Kremlin in Moscow, Russia, on 17 January, 2025.

Jean Delaunay

La Russie et l’Iran signent un traité de coopération quelques jours avant l’investiture de Trump

Vladimir Poutine et Masoud Pezeshkian, les présidents russe et iranien, ont annoncé des liens plus étroits entre leurs nations lors d’un événement à Moscou.

La Russie et l’Iran ont signé un traité de partenariat prévoyant une coopération militaire plus étroite, trois jours avant le retour du président élu américain Donald Trump à la Maison Blanche.

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Masoud Pezeshkian se sont rencontrés vendredi à Moscou pour signer l’accord, qui couvre tous les domaines, du commerce à la science.

Les deux pays, tous deux visés par les sanctions occidentales en cours, se sont rapprochés ces dernières années. La Russie est accusée par Kiev et l’Occident d’utiliser des drones de fabrication iranienne dans sa guerre contre l’Ukraine, ce que Moscou et Téhéran ont démenti.

Poutine a salué le « traité de partenariat stratégique global » comme une « véritable avancée » pour l’ensemble de la région, tandis que Pezeshkian a salué les relations « vitales, sensibles et stratégiques » entre les deux nations.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que le moment choisi pour conclure l’accord entre la Russie et l’Iran n’avait rien à voir avec l’investiture prochaine de Trump, le 20 janvier.

Cependant, le président iranien a apparemment fait une allusion aux États-Unis en évoquant l’importance du traité.

« Ils viennent d’une autre partie du monde pour semer le chaos dans la région », a déclaré Pezeshkian, faisant très probablement référence aux États-Unis. «Ces liens désamorceront définitivement leur complot.»

La Russie et l’Iran entretenaient des relations difficiles avant l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Leurs liens se sont améliorés depuis, notamment ces dernières années, lorsqu’ils ont tous deux souffert des sanctions occidentales.

Moscou a été frappée par une série de sanctions économiques en raison de sa guerre en Ukraine, tandis que Téhéran continue d’être la cible de ses ambitions nucléaires.

L’Occident affirme que Moscou a signé un accord de 1,7 milliard de dollars (1,65 milliard d’euros) avec l’Iran pour ses drones Shahed, peu de temps après l’invasion de l’Ukraine par la Russie fin février 2022.

En échange, l’Iran espère recevoir des avions de combat SU-35 avancés afin de pouvoir moderniser sa flotte, durement touchée par les sanctions. Jusqu’à présent, Moscou n’a fourni à Téhéran que quelques avions d’entraînement Yak-130.

Des informations ont également été publiées dans les médias iraniens selon lesquelles la Russie pourrait fournir à l’Iran des systèmes de missiles de défense aérienne plus avancés, au cas où Téhéran serait attaqué par son ennemi israélien.

La Russie et l’Iran ont subi d’importants revers géopolitiques l’année dernière.

Le soi-disant « Axe de la Résistance » iranien a subi une série de coups massifs à la fin de 2024. Il s’agit notamment des efforts réussis d’Israël pour affaiblir le Hezbollah, un groupe soutenu par l’Iran, au Liban.

L’influence russe et iranienne au Moyen-Orient a été affaiblie par le renversement de Bachar al-Assad en Syrie en décembre. Ces pays avaient été ses deux alliés clés, dont le soutien lui avait permis de se maintenir au pouvoir pendant la guerre civile brutale de 13 ans en Syrie.

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