La République tchèque a signé un traité avec le Vatican garantissant la liberté religieuse et reconnaissant les mariages catholiques. Il a besoin de l’approbation du Parlement pour entrer en vigueur.
La République tchèque a signé jeudi un traité sur ses relations avec le Vatican, devenant ainsi l’un des derniers pays de l’Union européenne à le faire.
Le document a été signé jeudi à Prague par le Premier ministre conservateur Petr Fiala et le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin.
Fiala l’a qualifié de document « équilibré » qui « respecte pleinement notre ordre juridique ». Le texte intégral ne devrait pas être rendu public avant la ratification du traité.
Parmi ses dispositions, le pays garantit la liberté de pensée, de conscience et de croyance religieuse et reconnaît les mariages catholiques. Il donne également un fondement juridique à l’Église catholique pour qu’elle fournisse des services religieux dans les hôpitaux, les prisons, les forces militaires et policières.
Pour entrer en vigueur, le document doit encore être approuvé par les deux chambres du Parlement et ratifié par le président Petr Pavel.
Le Vatican a signé un traité similaire avec 25 États membres de l’UE et un total de 64 pays dans le monde, a indiqué le gouvernement tchèque.
Le gouvernement de coalition de Fiala, investi après les élections générales de 2021, a déclaré dans sa déclaration politique qu’il était prêt à négocier et à approuver un tel traité.
La chambre basse du Parlement a rejeté le traité en 2003, affirmant que l’Église catholique bénéficierait d’un traitement préférentiel par rapport aux autres Églises et que cela serait désavantageux pour le pays, considéré comme l’un des plus athées de l’Union européenne.