Le ministère italien des Affaires étrangères rapporte que la journaliste italienne a été arrêtée jeudi dernier dans la capitale iranienne alors qu’elle filmait un reportage.
La journaliste italienne Cecilia Sala a été arrêtée jeudi dernier par la police de Téhéran alors qu’elle se trouvait en Iran pour une mission de reportage, a confirmé vendredi le ministère italien des Affaires étrangères.
Dans un communiqué, le ministère a déclaré que l’ambassade et le consulat italiens à Téhéran surveillaient de près la situation. Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani était également impliqué dans cette affaire.
Des efforts sont en cours, en coordination avec les autorités iraniennes, pour clarifier le statut juridique de Sala et garantir son bien-être pendant sa détention.
Vendredi, l’ambassadrice italienne Paola Amadei a effectué une visite consulaire pour évaluer l’état de santé de Sala et informer sa famille des conclusions.
Sala aurait été autorisée à passer deux appels téléphoniques avec ses proches depuis son arrestation.
En accord avec les parents de Sala, le ministère italien des Affaires étrangères a demandé à la presse de rester discrète afin de faciliter une résolution rapide et favorable.
Sala, collaboratrice du journal Il Foglio et voix derrière le podcast Stories by Chora Media, a vu son travail présenté dans plusieurs médias italiens notables, notamment Vanity Fair, Wired et L’Espresso.
Sala a récemment publié un épisode de podcast avec Zeinab Musavi, une comédienne iranienne qui a critiqué le hijab obligatoire dans son contenu, selon les médias.
Musavi a été incarcéré plus tôt cette année mais a depuis été libéré.
Chora Media révèle les détails de sa détention
Dans un communiqué publié vendredi, Chora Media a révélé que Sala avait été emmené à la prison d’Evin à Téhéran, connue pour détenir des dissidents, et qu’il était en isolement cellulaire depuis plus d’une semaine.
«Sala a été arrêté jeudi à Téhéran (…) et est depuis en prison, à l’isolement. La raison de son arrestation injustifiable n’a pas encore été formellement indiquée », indique le communiqué.
« Nous partageons cette triste nouvelle maintenant uniquement parce que les autorités italiennes et les parents de Cecilia nous ont demandé de garder le silence, espérant que cela faciliterait une libération rapide, ce qui n’a malheureusement pas encore été fait. »
Sala avait quitté Rome le 12 décembre avec un visa journalistique valide et des garanties officielles pour les correspondants étrangers, a ajouté Chora Media.
Durant son séjour, elle a réalisé plusieurs interviews et réalisé trois épisodes pour son podcast.
Elle devait rentrer à Rome vendredi dernier, mais elle a cessé de répondre aux messages dans la matinée du 19 décembre.