Une prise de pouvoir par l’extrême droite constitue la plus grande menace pour l’avenir de l’Europe, selon une enquête L’Observatoire de l’Europe menée auprès des législateurs européens.
Les membres du Parlement européen sortant qui ont participé au sondage ont mentionné le virage à droite de l’Europe et la montée du populisme comme les plus grands défis auxquels le continent est confronté.
Le changement climatique et la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine occupent également une place importante, éclipsant les questions d’actualité traditionnelles telles que la migration et l’état de l’économie.
Mais tout le monde n’a pas les mêmes craintes.
Alors que les législateurs sociaux-démocrates ont mis l’accent sur le populisme de droite, la crise climatique et les inégalités sociales dans leurs réponses, les députés européens du Parti populaire européen (PPE), de centre-droit, étaient plus susceptibles de mentionner la guerre en Ukraine et la sécurité du bloc comme leurs principales préoccupations.
La guerre en Ukraine est notamment absente des réponses des députés européens de droite d’Identité et Démocratie (ID) et des Conservateurs et réformistes européens (ECR).
Au lieu de cela, ils se sont concentrés sur les dangers de la migration et de l’érosion de la souveraineté nationale, ainsi que sur les pièges d’une mise en œuvre précipitée du Green Deal.
Ursula von der Leyen espère obtenir un second mandat à la présidence de la Commission européenne, mais les législateurs sortants sont tièdes face à cette idée.
Environ une personne interrogée sur cinq a déclaré qu’elle souhaiterait que von der Leyen soit confirmée pour un autre mandat, mais même son propre groupe PPE est divisé.
Une petite minorité bruyante, dominée par le groupe ECR et les Verts mais comptant dans ses rangs des députés européens de tous les bords politiques, est ouvertement opposée à von der Leyen. Le camp anti-VDL arrive en quatrième position du classement, derrière le candidat socialiste Nicolas Schmit.
Une part importante des personnes interrogées placent leurs espoirs dans Spitzenkandidat processus selon lequel le candidat tête de liste présenté par le parti vainqueur devient président de la Commission européenne.
Le système, introduit pour la première fois en 2014, a lamentablement échoué en 2019 lorsque Manfred Weber, le président du PPE Spitzenkandidata été sans ménagement écarté de la mission de la Commission en faveur de von der Leyen, un ancien ministre allemand de la Défense qui ne s’était même pas présenté aux élections.
Mais certains législateurs semblent penser (ou espérer) qu’il pourra être relancé et que les citoyens pourront enfin avoir leur mot à dire sur la composition du prochain exécutif européen.
Peu importe que les électeurs eux-mêmes ne semblent pas s’en soucier beaucoup.