SCREENSHOT - Ilaria Salis

Jean Delaunay

La militante et députée européenne Ilaria Salis fait sa première apparition à Bruxelles après sa libération

Le militant italien, arrêté en Hongrie, a bénéficié de l’immunité après avoir été élu député européen. La session plénière du Parlement européen décidera de la suspension de l’immunité.

La militante italienne Ilaria Salis s’est exprimée lors de sa première conférence de presse en tant que membre du Parlement européen après sa libération de son assignation à résidence en Hongrie.

« J’ai l’intention de travailler dur pour donner la parole à ceux qui sont directement confrontés aux problèmes sociaux », a déclaré Salis. « Je travaillerai en faveur des détenus, sur la question de l’immigration qui est une responsabilité historique à prendre au sérieux, sur la condition des jeunes : un domaine transversal qui va de l’emploi précaire à l’éducation. »

Salis n’a pas commenté le prochain vote d’approbation du président de la Commission européenne, qui pourrait avoir lieu dès la première session plénière du Parlement à la mi-juillet.

« Nous sommes encore en train d’évaluer, en essayant de trouver toutes les informations pour avoir une opinion éclairée », a-t-elle déclaré à propos de l’éventuelle confirmation de l’actuelle titulaire du poste, Ursula von der Leyen.

Le risque de révocation de l’immunité

Salis a également répondu aux questions sur son procès, qui est toujours en cours.

Après avoir passé plus d’un an en prison en Hongrie pour avoir attaqué des militants d’extrême droite à Budapest, elle est actuellement libre grâce à l’immunité parlementaire. Pourtant, elle risque toujours jusqu’à onze ans de prison.

Les autorités hongroises pourraient demander une levée de l’immunité, qui devrait alors être approuvée par le Parlement européen.

« J’espère et j’espère que l’Europe, le Parlement européen, défendra les droits fondamentaux, la présomption d’innocence, le principe de proportionnalité et le respect de l’État de droit », a déclaré Salis.

La députée européenne nouvellement élue affirme qu’elle ne souhaite pas échapper aux poursuites pénales, mais bénéficier d’un « traitement équitable devant la loi, dans le respect du principe de proportionnalité ».

Par ailleurs, la délégation parlementaire du Fidesz, le parti du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, a publié une note pour critiquer la présence de Salis à l’hémicycle européenne : « Le Parlement ne peut pas être un refuge pour les criminels ». » lit-on dans la note.

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