La Lituanie ferme deux postes frontaliers biélorusses sous la menace du groupe Wagner

Jean Delaunay

La Lituanie ferme deux postes frontaliers biélorusses sous la menace du groupe Wagner

L’organisation de mercenaires russes notoirement violente a été renforcée en Biélorussie après avoir organisé une rébellion qui a brièvement menacé de s’abattre sur Moscou.

La Lituanie a fermé vendredi deux de ses six points de passage frontaliers avec la Biélorussie voisine pour contrer le risque posé par le groupe de mercenaires russes Wagner, ont annoncé les autorités.

« Les postes-frontières de Sumsko et de Tvereciaus ont été fermés à minuit », a indiqué Lina Laurinaityte-Grigiene, porte-parole des gardes-frontières lituaniens, ajoutant que des clôtures en fil de fer barbelé seraient érigées plus tard dans la journée.

La Lituanie, membre de l’OTAN qui borde à la fois la Biélorussie et la Russie, réagit ainsi en raison des tensions croissantes avec ses voisins, dont la Biélorussie, que Vilnius accuse de provocations.

Cette décision est également motivée par la lutte contre la contrebande. Les quatre autres points de passage sont équipés de systèmes de détection à rayons X, contrairement aux deux autres fermés vendredi.

Il vise également à limiter le nombre de trajets entre les deux pays. Au cours du premier semestre de l’année, les Lituaniens ont traversé la frontière avec la Biélorussie 230 000 fois.

Vilnius craint que les autorités de Minsk n’en profitent pour tenter de recruter des espions parmi les voyageurs par le chantage ou d’autres formes de pression.

Les relations entre les deux pays ont toujours été tendues, mais se sont encore détériorées depuis l’élection présidentielle contestée de 2020 en Biélorussie et le début de la guerre en Ukraine, lancée en partie depuis le territoire biélorusse.

Les autorités de Minsk ont ​​qualifié de « tirée par les cheveux » la décision prise par leur voisin lituanien.

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