Roshchyna a disparu en août 2023 alors qu’elle travaillait dans les territoires occupés par la Russie, dans l’est de l’Ukraine.
La journaliste ukrainienne Viktoria Roshchyna est décédée en captivité russe, selon Petro Yatsenko, porte-parole du Centre ukrainien de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre. S’exprimant aujourd’hui à la télévision ukrainienne, Yatsenko a confirmé sa mort, notant que les circonstances exactes faisaient toujours l’objet d’une enquête.
Roshchyna a disparu en août 2023 alors qu’elle travaillait dans les territoires occupés par la Russie. Le service ukrainien de RFE/RL a indiqué qu’il avait voyagé d’Ukraine vers la Pologne le 27 juillet de l’année dernière avant d’entrer dans l’est de l’Ukraine. Sa dernière communication connue remonte au 3 août 2023.
En avril, le ministère russe de la Défense a informé le père de Roshchyna par lettre qu’elle était détenue par les autorités russes, sans que les raisons de sa détention n’aient été révélées. Elle était l’une des vingt journalistes ukrainiennes arrêtées par la Russie pour leurs reportages.
Au moins 16 journalistes ont été tués dans des attaques russes depuis 2022
Le Kyiv Independent a rapporté que ce n’était pas la première détention de Roshchyna. En mars 2022, elle a été détenue pendant dix jours par des agents du FSB russe après avoir quitté Berdians’k pour Marioupol. Berdiansk est sous occupation russe depuis le 27 février 2022. Comme condition de sa libération, elle a été contrainte d’enregistrer une vidéo remerciant les forces russes de lui avoir sauvé la vie.
Le porte-parole des renseignements militaires ukrainiens, Andriy Yusov, a confirmé à Suspilne que Roshchyna devait participer à un prochain échange de prisonniers. « Son retour avait été convenu. Les dernières informations dont nous disposions étaient qu’elle avait été transférée à la prison de Lefortovo pour préparer son retour chez elle », a déclaré Yusov.
Lefortovo, une prison moscovite notoire, soumet les détenus à un isolement extrême et à une surveillance constante. Les cellules de la prison sont exiguës, avec peu de lumière naturelle et des ampoules tamisées brûlent 24 heures sur 24. Les prisonniers, comme l’ancien journaliste américain Evan Gershkovich, sont confrontés à un isolement extrême, souvent sans nouvelles du monde extérieur et avec un minimum de contacts avec leurs avocats.
Selon la Commission européenne, au 2 octobre, au moins 16 journalistes et professionnels des médias avaient perdu la vie alors qu’ils couvraient la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine.
Reporters sans frontières (RSF) indique que 19 journalistes restent emprisonnés en Russie, les autorités russes refusant de divulguer la moindre information à leur sujet.